Société des Missions Africaines – Province de Lyon
né le 22 septembre 1948 à La Ferrière dans le diocèse de Luçon, France membre de la SMA le 21 novembre 1942 prêtre le 30 mars 1947 décédé le 12 janvier 1948 |
1947 Pont-Rousseau décédé à Nantes, France, le 12 janvier 1948, |
Le père Léon HÉRITEAU (1918 - 1948)
Le 12 janvier 1948, à Nantes où il était hospitalisé, retour à Dieu du père Léon Hériteau, à l'âge de 29 ans.
Il naquit à la Ferrière, dans le diocèse de Luçon, en 1918. Il n'était prêtre que depuis le 30 mars 1947 et avait reçu sa nomination pour l'Egypte. D'un tempérament ardent, vif, net et absolu, il sut accepter la mort avec un calme profond.
Au début de l'année scolaire 1937, le père directeur de Pont-Rousseau crut de son devoir d'infliger une punition exemplaire. Léon Hériteau, arrivé l'année précédente du petit séminaire de Chavagnes, venait de se relever indemne d'une forte commotion électrique qui l'avait projeté du haut de la terrasse du préau à une distance de 6 ou 7 mètres. La cause de cette chute? Une expérience tentée par Léon près du transformateur malgré la défense expresse d'en approcher. Avec un crayon, il avait voulu toucher la ligne de haute tension.
En août 1947, un père pourtant fatigué, profitant d'un mieux apparent, entreprend un voyage de 140 kms sur une énorme moto, dont il connaissait à peine le fonctionnement, pour rendre visite à un confrère: c'était le père Hériteau atteint de leucémie et condamné par les médecins.
D'un tempérament ardent, énergique, entier, Léon Hériteau reconnaissait volontiers n'avoir en lui aucun germe de diplomatie. A l'armée, il mérita l'estime de ses chefs, mais ne fut pas toujours approuvé sans réserve pour ses réclamations. Il racontait lui-même comment, à deux reprises, l'aspirant Hériteau reçut des félicitations avec "huit jours" en surplus, pour le principe.
C'est dans la souffrance que le Seigneur le prépara à la mort. Il se sentait partir, sans pourtant s'attendre à une mort prochaine. "Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, c'est peut-être la plus grande sainte que le monde ait obtenu depuis la Sainte Vierge. Elle ne refusait rien au Bon Dieu, elle était totalement ouverte à la souffrance. Et je comprends, je vois qu'elle souffrait énormément plus que nous, parce qu'elle sentait autrement davantage."
L'œuvre parmi les Coptes à laquelle il devait se consacrer exigeait ce sacrifice, sacrifice d'un ardent et qui sut mourir en souriant.
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