Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 24 janvier 1905 à Vay dans le diocèse de Nantes, France membre de la SMA le 29 juillet 1928 prêtre le 8 janvier 1933 décédé le 25 janvier 1974 |
1933-1936 Ave, Belgique décédé à Tanguiéta, Dahomey, le 25 janvier 1974, |
Le père Raymond MALO (1905 - 1974)
Raymond Malo naît le 24 janvier 1905 à Vay, à 40 km au nord de Nantes. Ses parents sont cultivateurs, et élèveront 8 enfants. Ils en donneront 4 à Dieu. Ils seront prêtres et missionnaires : Jean-Baptiste aux Missions Étrangères de Paris (il mourra au Laos, prisonnier des Viet-Minh), Raymond et Prosper aux Missions Africaines. Parmi les 3 sœurs, une deviendra religieuse cloîtrée. Par sa mère, Raymond est aussi le neveu du père Antonin Gautier, sma.
Raymond fréquente l’école primaire de Vay, puis poursuit ses études secondaires à Pont-Rousseau (jusqu’en 1923), à Saint-Priest (en 1924), et à Offémont (en 1925). Il entre au noviciat de Chanly en 1926 et, le 29 juillet 1928, il devient membre des Missions Africaines. Il se rend alors au grand séminaire de Lyon de 1929 à 1933. A la veille du sous-diaconat, on dit de lui : « Monsieur Malo est travailleur ; il a bonne mémoire et une certaine pénétration d’esprit. Il est aussi susceptible, entêté, mais il est pieux. Tout laisse prévoir qu’il sera zélé. » Il est ordonné prêtre, ainsi que son frère Prosper, le 8 janvier 1933.
On l’envoie alors comme professeur au petit séminaire de Ave, en Belgique. En 1936, il est affecté au Dahomey, après avoir été présenté ainsi à monseigneur Parisot : « C’est un jeune confrère, surnaturel, sérieux, travailleur, doué d’une bonne intelligence, même s’il ne connaît pas assez les nuances. »
Il est d’abord nommé de 1936 à 1938, professeur au séminaire Saint-Gall, puis il devient vicaire du père Barreau à Allada, tout en continuant à assurer quelques cours au séminaire. En 1942, il devient vicaire du père visiteur à Abomey mais, celui-ci étant décédé quelques mois plus tard, le père Malo administre seul la paroisse et réclame alors l’aide de son oncle, le père Gautier, que monseigneur Parisot lui accorde volontiers.
Après 9 ans de présence au Dahomey, le père Malo rentre en France. Fatigué et malade, il est regretté par son évêque : « Je perds en lui un missionnaire de premier plan. Intelligent et zélé, il est regretté de tous »
Le 2 juin 1946, guéri, le père Malo revient au Dahomey où, après un court séjour comme supérieur à Notre-Dame de Cotonou, il est nommé premier supérieur de la mission de Savalou, où il reste jusqu’en 1948. Atteint de fièvre typhoïde, il est transporté à Abomey et maternellement soigné par son oncle, le père Gautier, qui le tire d’affaire. Rétabli, il est nommé supérieur de la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul d’Abomey.
En 1952, il rentre en congé. On a pensé à l’envoyer à la procure de Lille mais, finalement, on le désigne comme responsable de la maison des vocations tardives à Martigné-Ferchaud : J’accepte, écrit le père Raymond. J’ignore vraiment ce que je prends mais je retiens votre mot : ce ne serait que pour un an ou deux ans.
Le 13 février 1954, le Conseil provincial lui annonce qu’il est remplacé par le père Cousseau et qu’il est remis à la disposition de monseigneur Parisot qui le nomme supérieur de la mission de Zagnanado. C’est là que, le 12 janvier 1958, il célèbre son jubilé d’argent sacerdotal. C’est aussi l’année de son congé en France. A son retour, il est nommé professeur au collège Aupiais de Cotonou. Il y reste 3 ans car, en 1961, on lui demande d’assurer le remplacement provisoire du père Demeyère à Abomey. Le 13 février 1962, il est désigné pour fonder une deuxième paroisse à Abomey : celle du Bon Pasteur. La “Croix du Dahomey” du 15 avril 1964 écrit : Le père a bien travaillé. Et l’effort spirituel est mené de pair avec l’effort matériel. Le père a construit une église longue de 30 mètres, la maison d’habitation réduite, pour le moment, à deux pièces, mais qui s’agrandira plus tard. Il a repris les stations déjà existantes et ouvert la station de Oumbégamè. Deux messes sont célébrées le dimanche. Malgré quelques difficultés, le père Malo reste dans cette paroisse jusqu’à son départ en congé en 1967.
A son retour, il rejoint le père Trichet à la paroisse du sacré-Cœur de Cotonou, mais, dès le 18 décembre 1968, il manifeste son désir d’être affecté en brousse avec un autre père, car la ville ne lui plaît pas. On l’envoie alors à Klouékanmè comme vicaire du père Cadieu. Le 21 octobre 1970, le père Raymond demande à rentrer définitivement en France. Le 13 février 1971, après une alerte pulmonaire, il écrit de nouveau : Gibier de cimetière et poids lourd, voilà tout ce qui me revient désormais comme aptitudes. C’est humiliant. Que le Seigneur m’aide à porter cette croix ! Il y a plus malheureux que moi ! Pourtant, le 6 mai 1971, le père Bellut, régional, écrit au père Falcon, provincial, : Le père Malo m’a dit de vous prévenir que sa santé est excellente et qu’il n’a jamais été en si bonne forme et qu’il grossit. Rentré début juillet 1971, il dit au Conseil provincial que monseigneur Redois le recevrait à Natitingou.
A la proposition qu’on lui fait, en octobre, d’aller comme aumônier à la léproserie d’Adzopé, en Côte-d’Ivoire, il répond : Je ne connais pas la Côte-d’Ivoire. Y transplanter un vieil arbre est s’exposer à des déconvenues, mais je ne refuse pas d’obéir. Cependant, voyez mes restrictions ! Finalement, il repart le 5 janvier 1972 pour le diocèse de Natitingou, et il est nommé à Boukoumbé. En juin de cette année, il reçoit le père Ramin comme vicaire, avant de rejoindre Natitingou. Et il écrit le 18 janvier 1973 au Provincial : Oui, je m’habitue quelque peu à ce pays de Natitingou. Je vous remercie d’avoir favorisé mon retour au Dahomey. Cette nouvelle vie me réserve des avantages. J’ai ainsi le privilège d’avoir plus de temps pour la lecture, la réflexion, la méditation et la prière.
Sa santé va se dégrader rapidement. Le 17 janvier 1974, il est frappé d’hémiplégie. Le 24 janvier, jour de ses 69 ans, monseigneur Redois, l’abbé Chambény, et des sœurs africaines vont le voir à l’hôpital de Tanguiéta. Il leur serre longuement la main, leur faisant comprendre sa joie de vivre ses derniers moments au Dahomey et dans l’Atakora. Il meurt le lendemain, 25 janvier 1974.
Il a été enterré au cimetière de la ville de Natitingou. Quelques années plus tard, monseigneur Okioh a souhaité que ses restes soient transférés dans la cour de la mission. Il repose désormais à côté de la cathédrale de Natitingou.
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