Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 17 novembre 1903 à Nort-sur-Erdre dans le diocèse de Nantes, France membre de la SMA le 31 août 1927 décédé le 4 février 1979 |
1927-1940 missionnaire en Egypte, collège de Tanta Médaille militaire décédé à Rezé, France, le 4 février 1979,
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Le frère Gabriel VAUTHIER (1903 - 1979)
Marius Vauthier est né à Nort-sur-Erdre, en Loire Atlantique, le 17 novembre 1903, de Auguste Vauthier et de Marie Maignan.
Originaire d’une famille pauvre, il est employé, assez jeune, comme valet de ferme et, après son service militaire, comme valet de chambre dans une famille noble, habitant le Maine-et-Loire. Présenté par le vicaire de la paroisse, il demande, en 1925, à entrer aux Missions Africaines. Il est admis, quelques mois plus tard, au noviciat des frères de Martigné-Ferchaud, transféré peu après à Offémont, dans l’Oise. C’est là que, le 31 août 1927, il prononce son premier serment et prend le nom de frère Gabriel.
Il connaît, peu après, une grande déception : il espérait en effet partir en Afrique Noire, et ses supérieurs l’envoient en Egypte où, pendant une vingtaine d’années, il est chargé de l’organisation matérielle du collège de Tanta. Le père Camille Allain, qui l’a bien connu pendant ses dernières années, a écrit : il avait la charge de tout le personnel domestique. Aimé et respecté de tous, il réussit à lui imposer une discipline et un rythme de travail qui donna entière satisfaction.
Les douloureux évènements qui se produisirent en France, en 1940, le marquèrent profondément. L’appel du 18 juin réveilla en lui son enthousiasme patriotique. Avec l’agrément de ses supérieurs, il s’engagea dans le" service santé" de la France combattante et participa aux campagnes de Syrie et de Libye. Grièvement blessé, atteint par un éclat d’obus pendant qu’il soignait un blessé, il fut évacué sur l’hôpital de Bethléem. Il y resta de longs mois, réconfortant, par ses bonnes paroles et son beau sourire, de plus atteints que lui. Il termina la guerre avec le grade d’adjudant et récompensé de plusieurs médailles dont la médaille militaire.
Revenu à la vie civile, il fut affecté à l’archevêché d’Héliopolis. Pendant vingt-cinq années, il remplit les mêmes fonctions qu’à Tanta : la charge du personnel et le ravitaillement, qui était difficile à cette époque. Grâce à sa disponibilité, à son savoir-faire, il réussit admirablement à procurer aux confrères de l’évêché, non seulement l’indispensable, mais aussi l’utile et parfois l’agréable.
Lorsque ses forces trahirent sa volonté, il dût rentrer en France après 47 ans d’Egypte. Sa joie fut grande de se voir affecté aux Naudières en août 1975, à proximité de sa famille, à laquelle il était resté si attaché.
Je n’ai pas été long à remarquer sa grande délicatesse à l’égard de chacun et sa grande disponibilité pour le service de la table en particulier. Il faisait cela tout simplement, tout naturellement. Nous le revoyons au milieu du verger, ramassant les pommes et cela jusqu’à la limite de ses forces. Il a fallu l’obliger à s’arrêter pour l’obliger à se reposer. Il a été hospitalisé le 25 septembre 1978. Revenu aux Naudières plus tard, il a dû être, de nouveau, hospitalisé le 14 novembre, pour huit jours, puis le 19 janvier suivant. Il est décédé dans la nuit du 3 au 4 février 1979.
J’ai parlé de sa disponibilité, il ne faut pas oublier sa fidélité aux célébrations liturgiques communautaires : offices et eucharistie. Jusqu’à la fin, il était le premier présent à la chapelle, le matin, pour sa méditation. A l’hôpital, quand il devait attendre, il sortait tout simplement son chapelet devant tout le monde et priait la Sainte Vierge.
Enfin, je ne peux oublier les grandes souffrances qu’il a connues les derniers jours. Il lui est arrivé de laisser échapper ces paroles : J’en ai marre, tellement c’était pénible. Jusqu’à la fin, il nous a fait comprendre qu’il savait que nous étions auprès de lui, partageant sa douleur et sa passion.
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