Société des Missions Africaines – Province de Lyon
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né le 20 mars 1927 à Nantes dans le diocèse de Nantes (France) membre de la SMA le 24 juin 1948 prêtre le 11 février 1953 décédé le 12 février 1963 |
1953-1954 Baudonne, professeur 1954-1963 missionnaire en Côte-d'Ivoire décédé dans la région de Dabou, Côte-d'Ivoire, le 12 février 1963, |
Le père Jean-Claude DENNIEL (1927 - 1963)
Fils de Yves Denniel et de Marie-Anne Mazé, Jean-Claude Denniel vient au monde le 20 mars 1927, à Nantes. Il reçoit le baptême à la paroisse Saint-Jacques le 3 avril 1927. Il est confirmé le 17 juin 1938.
L’année suivante, il entre à Pont-Rousseau où il fait ses études secondaires de 1939 à 1946, sauf pour les classes de 5ème et 4ème qu’il effectue à Baudonne, de 1940 à 1942. Il étudie deux années à Chanly, au bout desquelles il devient membre de la SMA le 24 juillet 1948. Le 6 décembre 1948, il part au service militaire qui le conduit au Maroc. Il est libéré le 8 septembre 1949 avec le grade de sergent. Il rejoint le 150 à Lyon, où il fait 4 années de théologie. Il est ordonné prêtre le 11 février 1953.
Sa première nomination est pour Baudonne. L’année suivante, il a la joie de recevoir une nouvelle nomination qui l’envoie dans la préfecture apostolique de Bouaké en Côte-d’Ivoire. A son arrivée, il rejoint le père Jean Martel, fondateur et curé de la paroisse de Bocanda. C’est un grand territoire que le fleuve Nzi partage entre forêt et savane, avec de nombreuses communautés naissantes du côté forêt. Il remplace aussi le père Ranchin, nommé à Tiébissou, pour la direction de l’école
Dans le dossier qui accompagnait la demande de Jean-Claude Denniel au serment perpétuel et au sous-diaconat, on relève les annotations suivantes : Dévoué, heureux caractère, beaucoup de savoir-faire dans la vie pratique, très bon organisateur. Ces qualités, il les met au service de la paroisse pour développer ou faire naître de nombreuses écoles, à Bocanda et dans beaucoup de villages. Il met en place également une association sportive qu’il anime lui-même.
Toujours avec son esprit d’organisation, il met en place une rencontre de tous les confrères de son cours, à l’occasion du 10ème anniversaire de leur ordination, le 11 février 1963. La rencontre se déroule à Yamoussoukro, dans une très bonne ambiance.
Le lendemain, tout ce dynamisme est brisé net. Avec sa 2 CV, il accompagne trois confrères vers Abidjan. Au sud de N’Douci, dans une côte, une voiture folle vient percuter leur 2 CV. Jean-Claude Denniel est gravement blessé. On l’évacue sur Abidjan, mais il meurt un peu avant Dabou, vidé de son sang. Il n’avait pas encore 36 ans.
C’est une grande émotion et une grande peine pour la communauté de Bocanda. Sa dépouille mortelle est ramenée à Bocanda où, le 14 février, une foule immense de prêtres et de fidèles célèbre la messe des funérailles. La procession vers le cimetière est impressionnante. En langue baoulé sont égrenées, sur un rythme lent, les litanies reprises par la foule. De chaque côté du convoi, les équipes sportives mettent une note de couleur. Elles sont un rappel de la vitalité, de l’entrain du défunt. Au cimetière, le directeur de l’école catholique exprime sobrement la peine profonde que ressent toute une école mise sur pied, entretenue, animée par le père Denniel.
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