Société des Missions Africaines – Province de Lyon
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né le 10 janvier 1874 à Plouiharnel dans le diocèse de Vannes, France membre de la SMA le 9 juillet 1896 prêtre le 24 juillet 1898 décédé le 14 février 1962 |
1898-1908 missionnaire en Côte-d'Ivoire décédé à Marche, près de Chanly, Belgique, le 14 février 1962, |
Le père Julien LE GLOAHEC (1874 - 1962)
Le 14 février 1962, à la clinique de Marche (Belgique) retour à Dieu du père Julien Le Gloahec, à l'âge de 88 ans.
Julien Le Gloahec naquit à Plouharnel, dans le diocèse de Vannes, le 10 janvier 1874. Il eut une enfance assez austère. Il fit ses études au collège des pères jésuites à Vannes, puis au petit séminaire de Ploermel, maison à laquelle il resta fort attaché. Il connut les Missions Africaines par l'intermédiaire de son vicaire, grand ami du père Le Gallen sma. En janvier 1894, il arrivait à Lyon. Il fit le serment en 1896 et fut ordonné prêtre en juillet 1898. En octobre suivant, le père Le Gloahec prenait le chemin de la préfecture de la Côte-d'Ivoire. Il va travailler comme vicaire à Dabou, puis comme supérieur à Jacqueville. Il reviendra en congé en 1902 et en 1907, année où il assistera à l'assemblée générale comme délégué de ses confrères. Mgr Pellet qui le vit à l'oeuvre note les grandes qualités du père pour la direction de la mission et de l'école.
Il fut un missionnaire dévoué et zélé, travailleur et pieux. Homme de bon esprit, "c'est un débrouillard" note Mgr Pellet. Le père vécut au temps des grandes épidémies; s'il ne fut pas lui-même atteint de graves maladies, le climat l'affaiblit beaucoup. Son savoir-faire le fit nommer conseiller du préfet apostolique. Le père Le Gloahec était retourné en Côte-d'Ivoire fin 1907. Un an plus tard, il devait revenir en France, complètement abattu et découragé. Après quelques mois passés à La Croix, le père Le Gloahec était nommé à Pont-Rousseau en attendant son retour en mission. Mais le père Moison ne voulut plus lâcher le père Le Gloahec. C'est un bon professeur, et Lyon ne sait pas par qui le remplacer. En 1913, le père refait officiellement sa demande pour repartir. Mgr Pellet reconnaît son "désir légitime et généreux", mais il lui est difficile de lui trouver un remplaçant. Cependant, il l'assure que le chemin de l'Afrique n'est pas fermé pour toujours.
Bientôt, c'est la guerre. Le père est mobilisé comme aumônier, puis versé dans le service sanitaire. Après la guerre, le père retourne à Pont-Rousseau où, en 1922, il devient préfet des études comme remplaçant d'un ami intime, dont le départ lui fut bien pénible, le père Furodet.
Le père Le Gloahec s'attachait très vite aux maisons que l'obéissance lui désignait; aussi lui fut-il bien pénible d'avoir à quitter Pont-Rousseau en 1931. Il était nommé économe à Lyon. En 1936, le père arrivait à Chanly, et il était bientôt nommé directeur spirituel adjoint. Il enseignait autant, et jusqu'à ses derniers jours, par l'exemple de sa piété et de sa fidélité aux constitutions que par ses conseils. "Prier pour la communauté en silence est un bon principe", disait-il.
Pendant la guerre, il reçut à Chanly les Bénédictins de Clervaux expulsés, et resta très lié à eux. L'un d'entre eux écrira après la mort du père: "C'était un prêtre d'une dignité de vie irréprochable; il ne connaissait que la loi du devoir, l'obéissance, la régularité, et il donnait l'exemple d'une vie religieuse irréprochable avec humilité et aussi fidélité. Très exigeant pour lui-même, il l'était parfois un peu trop pour les autres, mais c'était en raison de la haute idée qu'il avait du devoir. Il ne comprenait pas qu'on biaise et semble tricher avec les exigences de l'obéissance. Un peu sauvage et fort timide, il avait pourtant beaucoup de cœur, et je n'ai eu qu'à me louer de sa délicatesse envers moi."
Il fit une chute le 9 décembre 1961; il ne peut s'en remettre et s'éteignit doucement en la clinique où on avait dû le transporter. Il repose au cimetière de Chanly, près de son grand ami le père Furodet.
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