Société des Missions Africaines –Province de Strasbourg
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né le 4 janvier 1908 à Weitbruch dans le diocèse de Strasbourg, France membre de la SMA le 29 juillet 1928 prêtre le 30 avril 1933 décédé le 17 février 1986 |
1933-1934 Haguenau décédé à Strasbourg, France, le 17 février 1986, |
Le père Victor HOLLENDER (1908 - 1986)
Victor Hollender est né le 4 janvier 1908, à Weitbruch, dans le diocèse de Strasbourg. Il est décédé à l’âge de 78 ans, le 17 février 1986.
Son activité s’exerça dans le professorat, dans l’animation missionnaire et l’éveil des vocations, dans le ministère pastoral des paroisses. Toujours il se montra travailleur et consciencieux, cherchant de toute façon à remplir ces tâches diverses de la manière la plus satisfaisante. Homme de principes, il n’admettait pas les demi-mesures. Il aimait le travail bien fait. Dans les paroisses, il voulait une église bien tenue, des offices bien préparés et célébrés avec dignité. Sociable et généreux de caractère, il était agréable dans les conversations. Il fut longtemps responsable de notre revue Le Messager des Missions Africaines , pour laquelle il se donna beaucoup de peine afin d’en faire une vrai trait d’union, solide et vivant, entre nos missionnaires et les amis des missions. Il aima les missions et la Société des Missions Africaines, à laquelle il montrait qu’il était heureux d’appartenir.
Il fut éprouvé, dès le temps du séminaire, par la maladie. Ses dernières années surtout, par suite d’insuffisances rénales, furent très douloureuses. Souffrant beaucoup, il resta calme et sans trouble, dans la foi et la paix intérieure et la confiance en Dieu.
Voici succinctement quelles furent les étapes de sa vie. En 1920, il entre à l’école apostolique d’Andlau, puis le 30 avril 1920, à Saint-Pierre et de là ensuite à Bischwiller. À la fin de deux années de noviciat à Chanly, il s’engage dans la Société des Missions Africaines par le serment, le 29 juillet 1928. Ses études théologiques furent accomplies au séminaire s.m.a. de Lyon de 1928 à 1933. Il avait dû les interrompre en 1929-1930 pour un temps de service militaire à Strasbourg, puis une deuxième fois en 1932, pour un séjour au sanatorium d’Abreschwiller en Moselle : son état pulmonaire déficient nécessitait des précautions. Il put reprendre ses études à l’automne, mais, pour ne pas subir le climat brumeux de la ville de Lyon, il résida à la maison du Rozay, qui avait alors pour supérieur le vénérable Père Fugier. Il fut ordonné prêtre à Lyon par Mgr Hauger le 30 avril 1933.
À sa sortie du séminaire, il fut nommé professeur à l’école de Haguenau, mais bientôt la maladie le força d’abandonner ce poste et il fut nommé, dès 1934, pour la maison du noviciat des Frères de Vigneulles : on pouvait espérer une amélioration de sa santé dans ce beau pays mosellan. Il collabora à la petite revue missionnaire que publiaient les Pères de Vigneulles. En 1937, il fut nommé économe de la maison.
Durant l’année scolaire 1938-1939, il fut directeur spirituel à l’école de Haguenau. En 1939, mobilisé en service auxiliaire, il fut affecté pour la censure des lettres à la Commission de contrôle postal à Dettwiller.
D’octobre 1940 à avril 1941, il est aumônier au centre hospitalier de Hœrdt. En avril 1941, il retourne à Vigneulles, mais il en est expulsé le 4 août 1941 : Abgeführt nach Weitbruch. Quelques jours après, il fut nommé administrateur de la paroisse de Mittelbergheim près de Saint-Pierre, en remplacement du Père Antz Ludan, qui prenait l’administration de la paroisse de Bitche en Lorraine. Il résida à Mittelbergheim jusqu’en 1945, année à laquelle il fut remplacé par le Père Xavier Hirsch. En même temps que la pastoration de la paroisse, il venait à Saint-Pierre pour donner des cours de droit canon : notre grand séminaire avait été complètement désorganisé par la guerre, mais en octobre 1940 un petit nombre de séminaristes avaient pu revenir à Saint-Pierre pour y continuer leurs études.
En décembre 1945, après quelques mois de direction de la maison de Vigneulles, le Père Hollender vint résider à Saint-Pierre : nous reprenions l’œuvre des écoles apostoliques et le Père était nommé recruteur et propagandiste. Dans ce travail d’animation missionnaire, il parcourait de multiples villages et villes d’Alsace et, avec prudence et discernement, il fit admettre dans nos écoles de nombreux jeunes ayant l’intention de donner leur vie aux missions. Dans le même temps, il entretenait une régulière et abondante correspondance avec nos bienfaiteurs. Il collabora au Messager des Missions Africaines dès la reprise de la publication en 1946 et, en 1949, il en prit la direction et fut responsable de la rédaction. Il garda cette charge jusqu’en octobre 1963 ; le Père Félix Lutz prit alors sa succession.
Ce fut désormais l’activité pastorale qui occupa entièrement le Père Hollender. Déjà, de novembre 1960 au mois de mars 1961, il avait assuré comme administrateur l’intérim de la paroisse d’Andlau, vacante par la nomination du curé à une autre paroisse. Au mois d’avril 1962, il lui fut demandé d’assurer l’intérim de l’administration de Nothalten. Il revint à Saint-Pierre en mai 1963, tout en restant chargé de Nothalten. Puis, à l’automne 1963, il quitta Saint-Pierre et les charges qu’il y exerçait, pour aller habiter le presbytère de Nothalten dont il devenait définitivement administrateur. Pendant un certain temps, il eut aussi le soin de la paroisse de Itterswiller.
En 1983, la maladie l’obligea à cesser toute activité. Il se retira à Saint-Pierre, puis, l’année suivante, à Weitbruch, chez sa sœur, qui le soigna avec un grand dévouement dans sa terrible maladie. Il mourut le 17 février 1986, à l’hôpital civil de Strasbourg.
Bien des fois, comme collaborateur ou directeur de nos revues, le Père Hollender avait eu l’occasion d’écrire et de publier divers articles. Nous ne voulons pas le quitter aujourd’hui sans entendre de lui encore une fois une bonne parole. Nous la prenons, brièvement, dans une de ses premières interventions.
En mars 1938, à l’ami des missions qui lit la Croix sous les Palmiers, revue de Vigneulles, le Père propose l’exemple de saint Joseph, modèle de l’ouvrier dans un travail transfiguré par la prière. Et s’adressant à son lecteur : Sois apôtre, lui dit-il, par ton exemple... Sois missionnaire, tout en faisant ton travail de tous les jours, en offrant à Dieu et pour les âmes le côté pénible que tu ressens. Sainte Thérèse de Lisieux, quoique exténuée par la maladie, se promenait avec peine, dans le jardin du cloître. Une sœur la voyant se faire violence de la sorte lui conseille de se reposer. Je marche pour un missionnaire, lui répond Thérèse. Si ton travail te pèse, ami lecteur, pense au missionnaire là-bas sous le soleil qui épuise et dis avec la petite Sainte : je travaille pour un missionnaire.
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