Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 3 novembre 1931 à La Chapelle-sur-Erdre dans le diocèse de Nantes, France membre de la SMA le 25 juillet 1953 prêtre le 25 juin 1958 décédé le 18 février 1973 |
1959-1960 année de pastorale à Bron, près de Lyon décédé à Tanguiéta, Dahomey, le 18 février 1973, |
Le père Jean CLOUET (1931 - 1973)
Jean Clouet est né le 3 novembre 1931 à La Chapelle-sur-Erdre, au nord de Nantes. Il est baptisé le même jour. Jean est le 2ème d’une famille de dix enfants, famille chrétienne, modeste. Il fait son école primaire à l’école Saint-Michel de sa paroisse, de 1937 à 1942.
Le 1er octobre 1942, il entre au séminaire des Missions Africaines à Pont-Rousseau : il est venu de chez lui à pied. Il y reste jusqu’en 1951, rencontrant des difficultés dans ses études. Cependant, il persévère avec courage.
Il fait son noviciat à Chanly de 1951 à 1953. Il devient membre des Missions Africaines le 25 juillet 1953. Puis il commence sa théologie à Lyon. De mai 1954 à avril 1956, il fait son service militaire près de Saumur. L’aumônier dit de lui : Il a eu un rayonnement que j’admire. Très bon, très simple, apostolique, dévoué. A beaucoup de ressources humaines, sera un excellent missionnaire.
En octobre 1956, il retrouve le séminaire de Lyon pour y poursuivre ses études. On signale une petite faiblesse du côté intellectuel, mais ses autres notes sont très bonnes. En 1958, il reçoit le sous-diaconat le 15 février, le diaconat le 23 février et il est ordonné prêtre le 25 juin.
En 1959, il termine ses études au séminaire, et vit son année pastorale à la paroisse Notre-Dame de Lourdes, à Bron, dans la région lyonnaise, où il fait une excellente impression par sa bonté, sa gentillesse et son don de contact ; ses homélies sont appréciées pour leur simplicité. Les gens en parlent : il a bien mené son catéchisme et s’est fait aimer des enfants.
Le 21 mars 1960, il reçoit sa nomination pour la préfecture apostolique de Parakou et c’est le 25 août qu’il s’embarque pour le Dahomey. Il est nommé vicaire à Boukoumbé, avec le père Mabon. Entre les deux confrères, l’entente est parfaite.
Monseigneur Redois, évêque de Natitingou, crée une nouvelle paroisse à Manta en 1965 et la confie au père Jean Clouet. Il y fait du très bon travail, visite tous ses villages et montre une grande habileté pour la catéchèse qu’il développe à partir des contes et des proverbes du pays. En 1971, une communauté de soeurs de Notre-Dame des Apôtres vient s’installer à Manta et aide le père dans l’évangélisation.
A Manta, il vit modestement, dans l’humilité et la pauvreté, très proche des gens. Il a vraiment une grande puissance de contact. Il n’y a pas d’heure pour lui lorsqu’il s’agit d’annoncer la Parole de Dieu ; il met en musique rythmée sur des chants coutumiers du pays les enseignements de Jésus, les paraboles, les miracles. Il construit une belle église en forme de tata somba avec terrasse, tourelles dans le style de l’habitat du pays.
A son retour de congé le 18 septembre 1972, il écrit de Cotonou pour remercier les paroissiens de La Chapelle-sur-Erdre qu’il vient de quitter. Mon cœur est plein de joie au souvenir de ces derniers jours passés parmi vous. J’ai senti combien vous étiez sensibles au problème missionnaire.
Cinq mois plus tard, le 18 février 1973, c’est le choc terrible et inattendu de sa mort, causée sans doute par l’éclatement d’un abcès amibien au foie. Il a 42 ans. L’aggravation de la maladie a été si rapide que tous ceux qui le soignaient et l’entouraient ont été surpris de cette issue fatale.
Les gens de Manta, chrétiens et païens, ont voulu faire pour leur père les funérailles que l’on fait dans la région pour les vieux et les sages, selon la coutume somba. Le lundi matin, 19 février, la messe d’enterrement fut concélébrée : 36 prêtres entouraient l’évêque. Il a été enterré à l’entrée du village, sur le bord de la route, presqu’à l’ombre de son église.
Un service funèbre fut célébré à La Chapelle-sur-Erdre. La maman du père était pleine de foi et de courage : Pour moi, disait-elle, Jean n’est pas mort. Je crois qu’il continue de vivre et de travailler là-bas, au milieu des gens qu’il aimait tant.
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