Société des Missions Africaines – Province de Lyon
![]() |
né le 6 mars 1921 à Tourcoing dans le diocèse de Lille, France membre de la SMA le 10 août 1942 prêtre le 17 mars 1946 décédé le 19 février 2004 |
1946-1948 Chanly,, puis Ave, professeur décédé à Montferrier, France, le 19 février 2004, |
Le père Maurice DUQUESNE (1921 - 2004)
Maurice Duquesne est né le 6 mars 1921, à Tourcoing, dans une famille de 8 enfants profondément chrétienne. Son frère Roger, son aîné, deviendra membre des Missions Africaines. Maurice fréquente le collège du Sacré-Cœur de Tourcoing. C’est là qu’il obtiendra, en 1940, sa seconde partie du baccalauréat, section mathématiques.
A la fin de ses études secondaires, il demande à entrer aux Missions Africaines. Il a connu la SMA par son frère, mais aussi à l’occasion de colonies de vacances, le collège qu’il fréquente étant accueilli, chaque année, dans les bâtiments du séminaire d’Ave, en Belgique. Il arrive à Pont-Rousseau comme réfugié en juin 1940, et en octobre il est admis au noviciat à Martigné-Ferchaud, où il prononce son premier serment le 10 août 1942. Il continue ses études théologiques à Lyon, mais aussi à Lille, à cause de la guerre, durant l’année 1943-1944. Il est ordonné prêtre le 17 mars 1946.
Il est d’abord nommé en Belgique, au petit séminaire d’Ave, car on y a besoin d’un professeur de mathématiques. Il y retrouve son frère Roger. Il va y rester 3 ans, assurant aussi des cours de philosophie à Chanly et s’occupant, plus tard, des élèves belges du séminaire d’Ave qui poursuivent leur second cycle à Dinant.
En 1949, il est affecté au vicariat apostolique de Sassandra, en Côte-d’Ivoire. Monseigneur Kirmann qui a besoin de professeurs diplômés dans les matières scientifiques le nomme au collège catholique de Daloa. Il va y rester 7 ans, avant d’être rappelé en France comme professeur à Pont-Rousseau.
En 1959, il rejoint, de nouveau, la Côte-d’Ivoire. Après deux années comme vicaire à Daloa, il retrouve le collège catholique pour un travail d’enseignement. En 1961, il devient directeur diocésain de l’enseignement catholique à Daloa. Il remplit sa tâche avec beaucoup de compétence et d’une main ferme. Ses qualités de gestionnaire le font demander par la Conférence épiscopale pour assurer le poste de secrétaire général de l’enseignement catholique en Côte-d’Ivoire. Il rejoint alors Abidjan et travaille sous la responsabilité de monseigneur Yapi. L’époque n’est pas facile : il faut trouver en particulier l’argent nécessaire à la bonne marche des écoles et au paiement des maîtres.
En 1978, il revient sur le diocèse de Daloa et est nommé comme prêtre habitué à Bouaflé, travaillant surtout avec les équipes enseignantes et assurant le service d’aumônerie à l’hôpital et à la prison.
En 1981, il rejoint, de nouveau, Daloa pour s’occuper spécialement des finances de l’enseignement catholique. On lui confie aussi le CAD (Centre d’accueil de Daloa). Il a ainsi l’occasion de rendre de multiples services aux confrères de passage.
En 1987, il rentre définitivement en France, un peu à contrecœur. Au 150, il va alors assurer la fonction de procureur provincial, s’occupant à la fois de la gestion de l’imprimerie, des billets d’avion, de l’expédition des colis en Afrique. Durant ses dernières années à Lyon, l’âge lui interdisant de soulever de trop lourdes charges, il se met à la disposition du service informatique des procures (SIP), assurant le contact avec les bienfaiteurs.
Retiré à Montferrier en l’an 2000, le père Maurice Duquesne est décédé à l’hôpital de Montpellier le jeudi 17 février 2004. Il repose au cimetière de Montferrier.
La plus grande partie de sa vie aura ainsi été consacrée à l’enseignement comme professeur ou gestionnaire, ainsi qu’à assurer des services provinciaux. Dans tout ce qu’il a fait, il nous laisse le souvenir d’un homme méthodique, rigoureux, ponctuel sur lequel on pouvait compter. Quand on lui confiait quelque chose, on pouvait lui faire totalement confiance. Il aura été, toute sa vie, un homme de devoir et qui aimait le travail bien fait.
Il nous étonnait toujours par sa prodigieuse mémoire. Et il s’en servait bien, sachant offrir ses vœux à l’occasion des fêtes et des anniversaires, car il connaissait les dates importantes de la vie de chaque confrère
C’était également un homme très digne, très droit dans son allure. Il inspirait le respect et cela donnait du poids à sa parole. Pour parler de lui, certains disaient quelquefois, avec un sourire amical, non pas «le père Duquesne» mais «monsieur Duquesne».
Il était surtout un homme d’une grande discrétion, ne se livrant pas beaucoup. Pourtant, derrière cette façade, se cachait une vraie sensibilité. Dans une lettre écrite au conseil provincial en 1971, il dit combien il avait apprécié l’amitié de ses confrères de Daloa à l’occasion de son jubilé d’argent. Plusieurs fois, il aura voulu verser son allocation mensuelle pour participer à des projets missionnaires organisés par des jeunes. Mais tous ces petits gestes de partage ont été faits dans le secret.
Recherchez .../ Search...