Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 23 août 1900 aux Epesses dans le diocèse de Luçon, France membre de la SMA le 26 juin 1923 prêtre le 3 juillet 1927 décédé le 25 février 1941 |
1927-1941 missionnaire en Côte-d'Ivoire Bouaké, Aboisso, Dimbokro décédé à Assinie, Côte-d'Ivoire, le 25 février 1941, |
Le père Louis PARAGE (1900 - 1941)
Le 25 février 1941, à Assinie (Côte-d'Ivoire), retour à Dieu du père Louis Parage, à l'âge de 41 ans.
Louis Parage naquit aux Epesses (Vendée), dans le diocèse de Luçon, en 1900. Il commença ses études à Chavagne, dans son diocèse, et les continua à Pont-Rousseau, Chanly et Lyon. Assermenté en 1924, il était ordonné prêtre le 3 juillet 1927. Au 150, le sergent d'aviation Parage était un précieux collaborateur de "Frères d'Armes". On lui doit plusieurs écrits où on sent vibrer son âme d'apôtre. Dans un article où il comparait la vie du missionnaire à celle de Jeanne d'Arc, il se prenait à envier le martyre de Jeanne: "Oh! après de longs épuisements, des souffrances et des épreuves de toutes sortes, avoir le suprême bonheur de donner à Jésus ce suprême signe d'amour, auquel rien ne peut se comparer: sa vie, toute sa vie, d'un bloc, comme tu l'as fait."
Peu après son ordination, il reçut sa nomination pour la Côte-d'Ivoire. A l'école du père Emile Joseph Schmitt, il étudia à Bouaké la langue et les coutumes des Baoulés. Nommé ensuite à Aboisso, missionnaire itinérant, il parcourut en tous sens la lagune Aby. Enfin, il retrouva ses Baoulés à Dimbokro.
Vrai missionnaire, il se préoccupait peu du confortable, il se contentait d'une modeste case et de la nourriture locale. A pied, auto, moto, pirogue ou pétrolette, toujours infatigable, il parcourait savane et lagune. Il étudiait langue et coutumes des peuples qui lui étaient confiés, prenait des notes et se documentait. Il trouvait toujours moyen de caser dans ses bagages quelques classiques préférés: l'histoire et la littérature avaient fait ses délices au petit séminaire. En 1933, lors de son congé en France, il passa son brevet afin de pouvoir ouvrir une école.
Son zèle était secondé par une franche gaieté qui lui attirait toutes les sympathies; la vivacité de son esprit lui permettait les brillantes réparties et les bons mots qui dérident; jusque sur son lit de mort, il continua à plaisanter finement, se souciant beaucoup plus de la santé de ses confrères que de la sienne.
Après sa libération, pendant la guerre il était devenu le sergent d'aviation Parage à la base de Dakar, il avait repris ses tournées épuisantes sur la lagune Aby. Début février, il avait pris part à la retraite à Bingerville, puis avait accompagné Mgr Boivin dans sa visite du district d'Assinie. Peu de jours après, il mourait dans sa pauvre case, le sourire aux lèvres, au milieu de ses chers Noirs, offrant sa vie pour la conversion des Agnis.
Il avait su donner à Jésus le suprême signe d'amour: sa vie, toute sa vie.
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