Société des Missions Africaines –Province de Strasbourg
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né le 5 mai 1890 à Turckheim dans le diocèse de Strasbourg, France membre de la SMA le 7 juin 1913 prêtre le 13 juillet 1919 décédé le 1er mars 1954 |
1920-1954 missionnaire en Côte d’Ivoire décédé à Abidjan, Côte-d'Ivoire, le 1er mars 1954, |
Le père Jean-Baptiste VEST (1890 - 1954)
Le 1er mars 1954, à Abidjan (Côte-d'Ivoire), retour à Dieu du père Jean-Baptiste Vest, à l'âge de 64 ans.
Jean-Baptiste Vest naquit à Turckheim (Haut-Rhin), dans le diocèse de Strasbourg, en 1890. En 1904, il entrait à l'école apostolique de Chanly et continua ses études dans les maisons de la Société. Mobilisé en 1914, il put être ordonné sous-diacre, ce qui l'exempta d'aller au front. Il fut ordonné prêtre en 1919. Nommé pour la Côte-d'Ivoire, il devait s'embarquer en janvier 1920 sur "l'Afrique", mais au dernier moment, sa place lui fut retirée. Ce contretemps lui sauva la vie. "L'Afrique" sombra, entraînant la mort de 18 pères spiritains dont Mgr Jalabert, vicaire apostolique de Dakar.
En février 1920, le père Vest gagnait la Côte-d'Ivoire, où Mgr Moury le plaça d'abord à Memni, puis à Moossou. En 1924, le père Vest arrivait à Bonoua, où il devait rester 30 ans.
Le père Vest trouva à Bonoua des gens mieux disposés que ceux que le père Bedel y avait trouvés en 1897 lors de la fondation de cette mission. Cependant, les gens de Bonoua restaient très attachés au fétichisme et les chefs féticheurs auraient volontiers accepté que le père quittât la région que, d'après eux, il "gâtait" en prêchant la monogamie et l'abandon des fétiches, chaque conversion diminuant leur influence. La patience du père Vest, sa charité, sa vie exemplaire, son dévouement, les conseils qu'il donnait dans les circonstances difficiles, tant pour le travail dans les plantations et les démêlés des gens avec l'administration que pour l'apaisement des querelles entre eux, lui donnèrent en peu de temps une heureuse influence dans le pays.
Malgré toutes les difficultés, région marécageuse et habitants peu persévérants, les pierres, le ciment, le sable, les briques, tous les matériaux devant être transportés à dos d'homme sur plus de 2 km, le père Vest entreprit la construction d'une belle église en "dur". Il eut la joie de la voir inaugurée et bénie par Mgr Moury en 1930. Quelques mois plus tard, il commençait la construction d'une maison d'habitation plus confortable.
Ces constructions ne lui faisaient pas oublier l'essentiel: le service des âmes et, peu à peu, il vit son église , grâce à son zèle, se remplir d'une foule de fidèles. Il instruisait son monde, non seulement par sa parole, mais surtout par l'exemple d'une vie toute donnée, et par une grande fidélité à ses exercices de piété.
Ses confrères aimaient à lui rendre visite, et lui aimait à les recevoir dans sa solitude; il ne manquait jamais à cette occasion de tuer son plus beau coq et de déboucher une bouteille de ce bon vin de Turckheim que sa famille lui envoyait.
Le père Vest devait rentrer en France prendre un repos bien gagné, quand il fut foudroyé par une hémiplégie. Dieu le rappelait peu après à lui, à l'hôpital d'Abidjan, où il avait été transporté. "Nous venons de perdre un grand missionnaire. [...] Il était l'homme de devoir par excellence. C'était un saint. Il nous en faudrait beaucoup comme lui." (Mgr Boivin)
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