Société des Missions Africaines –Province de Strasbourg
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né le 23 avril 1928 à Montigny-les-Metz dans le diocèse de Metz, France membre de la SMA le 25 juillet 1950 prêtre le 7 décembre 1954 décédé le 1er mars 1966 |
1955-1959 missionnaire au Togo, Sokodé 1960-1961 Vigneulles décédé à Abidjan, Côte-d'Ivoire, le 1er mars 1966, |
Le père Georges MINKER (1928 - 1966)
Georges Minker est né le 23 avril 1928, à Montigny-les-Metz, dans une famille d’origine alsacienne. Il fit ses études secondaires au Gymnasium de Metz en 1942-1944 et au petit séminaire de Montigny-les-Metz en 1945-1948.
En 1948, il entra au séminaire de Chanly pour son noviciat, qu’il termina par le serment s.m.a., le 25 juillet 1950. Après une année de service militaire dans les FFA, d’octobre 1950 à octobre 1951, il fit ses études théologiques au séminaire de Lyon pendant 4 ans, en 1951-1955. Il fut ordonné prêtre à Lyon par Mgr Gerlier, le 7 décembre 1954.
Son activité sacerdotale et missionnaire s’étend sur un peu plus de dix ans avec les étapes suivantes.
De novembre 1955 à la fin août 1959, il est missionnaire au diocèse de Sokodé, d’abord à Bombuaka avec le Père Bannwarth, puis à Saoudé avec le Père Reiff.
En 1960-1961, après un congé, il est à Vigneulles pour le service de cette maison et aussi avec le rôle de rayonner au dehors pour faire connaître notre œuvre missionnaire dans la région de Metz. De septembre 1961 à juillet 1964, il est au diocèse de Katiola, d’abord à la mission de Katiola, puis à celle d’Offiakaha.
Après ce deuxième séjour en mission, il passe onze mois, de novembre 1964 à octobre 1965, dans notre maison de Saint-Pierre, ayant pour charge principale le service paroissial au village voisin d’Eichhoffen. Enfin, le 14 janvier 1966, il s’embarque à Marseille, pour rejoindre son poste missionnaire au diocèse d’Abengourou.
Le Père Georges Minker est mort à l’âge de 38 ans, dès le début de son troisième séjour dans les missions. Rien n’avait laissé présager une mort si rapide. Lorsqu’il s’était embarqué à Marseille, le 14 janvier 1966, sa santé semblait être bonne. Lui-même disait volontiers être en bonne forme. Arrivé en Côte d’Ivoire, il se rendit à Bondoukou, où il était affecté comme vicaire du Père Pfister, supérieur de la station, et il se mit tout de suite à son travail pastoral. Mais, au bout d’une dizaine de jours seulement, il tomba brusquement malade. Il se plaignait en particulier de grands maux de tête. Il fut transporté à l’hôpital central d’Abidjan. On put d’abord espérer qu’il pourrait reprendre assez de force pour supporter le voyage de retour en France. Mais son état empira très vite. Il mourut le 1er mars 1966, sans que les médecins aient pu établir un diagnostic certain sur le mal auquel il succomba.
Ses obsèques furent célébrées à la mission de Katiola. Le Père Antoine Jung, qui faisait la visite des missions de la Côte d’Ivoire-Nord, prononça l’homélie à la messe, en présence de Mgr Durrheimer, évêque de Katiola, et de Mgr Kouakou, évêque d’Abengourou. Un service liturgique fut aussi célébré à la paroisse d’Eichhoffen, et un autre à Montigny-les-Metz, avec Mgr Lingenheim, ancien évêque de Sokodé.
Notre revue Ralliement a publié, à l’occasion du décès de notre confrère, un témoignage du Père René Soussia. Voici des extraits de ce témoignage :
J’ai commencé à connaître Georges Minker à Chanly. De son passage à Lyon, je retiens les nombreux services qu’il aimait rendre. Ainsi, c’est à lui que l’on faisait appel pour remplacer la cuisinière du Rozay, certains jeudis. Il était un camarade agréable et assez égal d’humeur.
Il continua à servir en Afrique, d’abord au Togo, puis au diocèse de Katiola. Rentré en 1964, il fut affecté à Saint-Pierre pour aider le Père Klamber, dans le ministère paroissial à Eichhoffen. Il y travailla onze mois. Il parlait toujours de retourner en Afrique, à tel point qu’il reçut enfin une nomination pour le diocèse d’Abengourou. Il connaissait pourtant, mieux que nous sans doute, l’état déficient de sa santé, ayant souvent des crises de foie. Il ne voulut pas en tenir compte et accepta ce risque pour l’Afrique.
C’est ce dernier acte qui nous révèle sans doute le mieux la personnalité profonde de Georges Minker. La qualité dominante était, il me semble : la serviabilité. Mais c’est dans l’au-delà seulement que nous pourrons admirer vraiment la beauté de la grâce divine à travers sa vie terrestre. C’est notre espérance commune, au souvenir de notre cher confrère. (Ralliement, n° 58, mars-avril 1966, p. 8).
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