Société des Missions Africaines –Province de Lyon
né le 16 mars 1875 à Evran dans le diocèse de Saint-Brieuc, France membre de la SMA en 1898 prêtre le 14 juillet 1900 décédé le 2 mars 1963 |
1900-1920 missionnaire au Dahomey 1920-1924 professeur à Saint-Priest et à Chamalières décédé à La Croix-Valmer, France, le 2 mars 1963, |
Le père Joseph VALLÉE (1875 - 1963)
Joseph Vallée naît à Evran, dans le diocèse de Saint-Brieuc, le 16 mars 1875, de François Vallée et de Marie Huchet. Il fait ses études à Dinan, puis entre aux Missions Africaines le 14 septembre 1895, prononce son serment en 1898 et est ordonné prêtre le 14 juillet 1900.
Sa première affectation sera pour le Dahomey où il arrive le 27 décembre 1900. Il est d’abord nommé à Cotonou puis, l’année suivante, il rejoint Zagnanado dont il est responsable. Les débuts sont difficiles : jeune et sans expérience, il s’inquiète au sujet de la maladie de son compagnon, le frère Pierre. Son vicaire apostolique, monseigneur Dartois, lui écrit pour le conseiller et le réconforter : Votre peine vous fait voir les choses un peu en noir, mon cher père, et ce n’est pas bon. Nous sommes en mission et les épreuves font partie du programme de toutes les missions, vous ne l’ignorez pas ! Monseigneur pense alors à envoyer à Zagnanado un autre confrère. Il écrit en parlant du père Vallée : Je lui ai confié la station en attendant l’arrivée d’un autre père, mais je vois qu’il ne peut faire. Il est malade et, sous peu sans doute, me demandera à rentrer. En réalité, le père Vallée tient bon et reçoit même, à Zagnanado, le député Le Hérissé, défenseur des missions, en visite au Dahomey.
Après Zagnanado, le père est nommé à Adjara, puis de nouveau à Cotonou. Voici le jugement que l’on porte sur lui : Père qui travaille beaucoup, qui étudie bien les langues, très dévoué, bon esprit, intelligent, pieux et régulier, mais caractère trop vif et susceptible. En 1906, nous trouvons le père à Kétou où il restera de 1906 à 1913. C’est dans cette station qu’il recueille, un jour, un jeune homme qui, plus tard, deviendra le premier prêtre du Dahomey, l’abbé Thomas Mouléro.
Après son congé, il est nommé à la mission d’Athiémé dans le Mono Les difficultés ne tardent pas, d’où la réaction de monseigneur Steinmetz : Mon Dieu, que vous êtes donc bouillant et que la tête est près du bonnet ! Au lieu de vous jeter sur votre plume, il eut été plus raisonnable d’attendre que les comptes vous fussent remis… Quant à vos éternelles récriminations, j’en ai assez ! Une autre fois cependant, monseigneur l’invite à venir, de temps en temps, à Ouidah pour le rencontrer. En mai 1915, le père se plaint de l’absence des enfants au catéchisme. Les parents ne l’écoutent pas et il demande à quitter la mission pour un certain temps. Précisément, lui répond monseigneur, vous êtes mobilisé, tenez-vous prêt pour prendre le bateau. Très vite démobilisé, il revient au Dahomey et est nommé à Porto-Novo, où il reste jusqu’à la fin 1919. Il rentre alors en congé car il a besoin de repos.
Bien que le père Gautier le réclame, monseigneur hésite à le reprendre, à cause de son caractère emporté et changeant. Par contre, il peut rendre service en France. Il est d’abord à Chamalières. Puis, on lui propose la surveillance des travaux d’exploitation de la ferme du Rozay que l’on vient d’acheter ; nous sommes au début 1921. Finalement, il est envoyé comme professeur de maths à Saint-Priest.
En 1924, il est nommé responsable de la maison de Samos où il restera quatre ans. Il y recevra le croix et le diplôme Pro Ecclesia et Pontifice pour son dévouement envers des Arméniens réfugiés dans l’île de Samos.
A son retour en France, il est nommé économe à la maison de Lyon où il reste jusqu’en 1931, date à laquelle il est chargé de l’économat de La Croix-Valmer. Il accepte aussi d’exercer du ministère à la paroisse, si bien qu’il s’absente de plus en plus du sanatorium. En 1934, il est question de son remplacement. Il accepterait, avec l’approbation de l’évêque de Fréjus, de rester curé de La Croix-Valmer. Le Conseil provincial décide d’envoyer le père Vallée en Egypte, mais sa santé ne le lui permet pas. Finalement, avec l’approbation de l’évêque de Fréjus, le père est nommé vicaire à Toulon et plus spécialement chargé, comme aumônier, des tirailleurs africains du camp militaire. Le père Vallée va se donner entièrement à cette œuvre dont s’occupent également les petites servantes du Sacré-Cœur de Menton. Pendant plusieurs années, jusqu’en 1939, il se dépensera auprès de ces soldats pour le catéchisme, les baptêmes, le soin aux malades. Il se fera toujours le défenseur de ces soldats africains et expliquera qu’il a bien soin de prendre tous les renseignements dans leurs missions d’origine avant d’administrer les baptêmes. La plupart de ces soldats baptisés à Toulon sont devenus catéchistes dans leurs villages. Monseigneur Boivin viendra le visiter et le félicitera.
En 1939, il devient aumônier des petites servantes du Sacré-Cœur à Menton. C’est là qu’il fête le soixantième anniversaire de son ordination sacerdotale, le 16 juillet 1960. On rappellera à cette occasion ses premières années d’apostolat au Dahomey, auprès des Africains, et toutes ces années passées également au service des petites servantes du Sacré-Cœur.
Mais dès l’année suivante, le Père Vallée, fatigué, doit rejoindre la maison de La Croix-Valmer où, doyen d’âge de la province de Lyon, il décède le 2 mars 1963, à 88 ans.
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