Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 18 mai 1922 à Rochefort dans le diocèse de Namur, Belgique membre de la SMA le 25 mars 1942 prêtre le 29 juin 1945 décédé le 2 mars 1982 |
1945-1946 La Croix-Valmer et en famille, repos 1947-1949 Monnétier-Mornex, préventorium, aumônier décédé à Huppaye, Belgique, le 2 mars 1982, |
Le père Jean TOUSSAINT (1922 - 1982)
Jean Toussaint naît le 18 mai 1922, à Rochefort, dans le diocèse de Namur en Belgique, de Edouard Toussaint et de Jeanne Bardeaux. Il est baptisé le 22 du même mois.
C'est à Ave, en Belgique, qu'il fait ses études secondaires et, à Chanly, qu’il étudie la philosophie et vit son noviciat. Il y est bien noté : esprit surnaturel, intelligent, très bonnes études, bons renseignements comme aspirant. Le 25 mars 1942, il devient membre des Missions Africaines.
Nous sommes en temps de guerre. C'est donc à Chanly également que, pendant trois ans, il étudie la théologie avec les pères bénédictins, réfugiés de Clairvaux. En 1944, il peut rejoindre le grand séminaire de Lyon. Il y achève sa dernière année de théologie et est ordonné prêtre le 29 juin 1945, malgré un état de santé déficient.
Après son ordination, le père Jean Toussaint se repose donc dans sa famille, puis au Rozay et à la Croix-Valmer. Après ce long repos, en 1947, il est aumônier dans un préventorium en Haute-Savoie. Musicien et organiste, il réussit bien auprès des enfants. Après deux ans, il se porte mieux et fait son travail à la satisfaction de tous. Les supérieurs pensent alors, qu'il faut profiter de cette confiance qu'il a maintenant acquise en lui-même, pour lui confier un poste qui convienne à sa santé. Et c'est pourquoi le père Jean Toussaint est désigné pour le vicariat apostolique du Delta du Nil, en Egypte.
Avant son départ, on lui conseille, cependant, d'aller voir un docteur de Lyon. Celui-ci, après l'avoir examiné, n'est pas favorable à un départ immédiat en Egypte. Le père Toussaint, en attendant le jour où il pourra partir en mission, fait des propositions au Conseil provincial : il souhaite s'occuper des enfants malades, comme il le faisait déjà en Haute-Savoie ou enseigner l'histoire de la philosophie à Chanly. Ceci, ajoute-t-il, étant des désirs personnels qui n'obligent en rien votre décision.
En octobre 1949, le Conseil provincial maintient sa décision d’un départ en Egypte. En attendant que le père ait le feu vert des docteurs, il est autorisé à se mettre provisoirement à la disposition du père Guégaden à Chanly. Il y reste un an puis rejoint le Delta du Nil où il demeurera trois ans. C'est en Egypte qu'il va apprendre, par son frère Jacques, que les confrères belges vont prendre la responsabilité d’un territoire de mission au Congo belge. Il exprime donc au provincial son désir de quitter l'Egypte pour retrouver la Belgique, afin de se préparer à aller travailler au Congo.
Malheureusement, sa santé lui cause, de nouveau, de gros soucis. En 1953, le père jean Toussaint est rapatrié par avion et hospitalisé à la clinique Sainte-Jeanne-d'Arc de Lyon. De Lyon, il part à Briançon pour y recevoir des soins, avant de rejoindre la maison de ses parents. Son docteur l’envoie au bord de la mer à Ostende où il est hospitalisé pendant plusieurs mois. En 1955, une nouvelle opération aux intestins lui rend tout ministère impossible.
Pendant plusieurs années, on n’entend plus parler du père Toussaint qui semble avoir pris ses distances avec la Province. Des liens vont se tisser, de nouveau, en 1969. En cette année, le père Grenot lui rend visite à Bruxelles où il exerce son ministère. C’est au cours de cette rencontre que le père Jean Toussaint exprime son amertume : il en veut à la Province qui l'a envoyé en Egypte alors qu'il n'avait pas de santé. Pourtant, il affirme ne pas souhaiter se faire incardiner dans le diocèse, car il se sent toujours très lié à la SMA.
Quelques années plus tard, il occupe un poste de professeur de religion et de sociologie dans une école libre à Jodaigne. Il se sent très heureux dans son ministère qu'il peut assurer malgré une santé toujours à surveiller. Il reçoit de nouveau le Lien et les avis de décès des confrères. Il lit les documents de l'Assemblée provinciale. La visite du père Grenot aura donc eu une grande importance pour lui. Ce jour-là, les liens ont été renoués avec la Province et ils ne cesseront plus.
En 1981, quelques jours avant la fête de Noël, le père Jean Toussaint cesse ses activités de professeur. Il se sent très fatigué. Le 2 mars 1982, il meurt à l’hôpital d’Huppaye en Belgique, victime d’une hémorragie cérébrale. Sa santé aura été le grand handicap de sa vie et ne lui aura pas permis de réaliser sa vocation missionnaire comme il l’aurait voulu.
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