Société des Missions Africaines – Province de Lyon
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né le 18 juin 1915 au Mas-Saintes-Puelles dans le diocèse de Carcassonne (France) membre honoraire de la SMA en juin 2006 prêtre le 28 juin 1941 décédé le 2 mars 2011 |
1942-1943 Narbonne, Saint-Sébastien, vicaire 1943-1948 Carcassonne, Saint-Michel, vicaire 1959 chanoine honoraire de Carcassonne décédé à la maison Béthanie, Carcassonne, le 2 mars 2011, |
L'abbé Jean BIAU (1915 - 2011)
Grande figure du Lauragais, membre honoraire des Missions Africaines, l’abbé Jean Biau vient de décéder à la maison de retraite de Béthanie, à Carcassonne.
"Né le 18 juin 1915 à Mas-Saintes-Puelles, il a été ordonné prêtre le 28 juin 1941 par Mgr Pays, évêque de Carcassonne. D'abord nommé à l'Institut catholique de Toulouse, il est nommé vicaire à Saint-Sébastien de Narbonne le 15 juillet 1942, puis vicaire à la cathédrale Saint-Michel de Carcassonne le 25 septembre 1943. En 1947, il devient aumônier diocésain de la JAC (Jeunesse agricole catholique) puis, le 30 octobre 1948, aumônier du MFR et de la Ligue féminine. Le 3 juillet 1958, Mgr Puech le nomme directeur de l'institut agricole Saint-Joseph, de Limoux, qu'il relèvera après le départ des frères des écoles chrétiennes. Il est chanoine honoraire le 12 novembre 1959. Le 29 août 1974, il est nommé curé de Labastide-d'Anjou. Il retrouve alors son Lauragais natal où il poursuit une œuvre intellectuelle et spirituelle remarquable, publiant de nombreux ouvrages sur l'histoire locale. Il se retire au presbytère de Labastide. Il était entré le 8 décembre dernier à la maison de retraite du clergé Béthanie à Carcassonne. C'est là qu'il s'est éteint au matin de ce 2 mars." (Journal La Dépêche du 03/03/2011)
C'est à l'occasion des fêtes du 150e anniversaire de la Société, à Castelnaudary en 2006, qu'il avait été reçu comme membre honoraire de la Société, en même temps que le père Théophile Villaça du Bénin, en présence du cardinal de Lyon, Mgr Philippe Barbarin.
Nombreux sont les confrères qui connaissent au moins l'un de ses écrits sur le fondateur. Chaurien comme lui, c'est-à-dire originaire de Castelnaudary, voilà plus de 20 ans qu'il s'intéresse à Mgr de Brésillac, comme aussi à Mère Marie Saint-François-de-Sales et à la bienheureuse Marie-Thérèse de Soubiran, toutes deux originaires du même terroir. C'est le père Noël Douau qui lui a fourni les premiers documents qui sont à l'origine de son livre intitulé "De Castelnaudary au cœur de l'Afrique, Mgr de Marion Brésillac, fondateur de la Société des Missions Africaines", (édité en 1998 et réédité en 2005) et c'est lui qui l'a préfacé. Depuis, nombreux sont les pères de la Société qui ont profité de ses connaissances, et aussi de sa grande disponibilité, pour se familiariser avec l'esprit chaurien et découvrir bien des aspects cachés de la vie de Mgr de Brésillac. On a encore tous en mémoire l'excellente conférence qu'il donna à Castelnaudary en 2009, à l'occasion du 150e anniversaire de la mort du fondateur. Son grand âge - il avait 94 ans, et il avait fait cette conférence le jour de son anniversaire - n'avait diminué en rien la vigueur et la clarté de son esprit, l'estime et la vénération qu'il avait pour Mgr de Brésillac, la force de ses convictions sur les valeurs de son terroir natal et sa joie de servir à sa manière la mission de l'Eglise et les missions en général.
Son livre "L'Expérience spirituelle d'un missionnaire" (édité en 2002) bénéficie de sa connaissance intime du milieu, apporte une profonde réflexion sur notre fondateur, sur ses sentiments à son égard et son désir de le voir mieux connu. Il a encore publié en 2009 "Le terroir natal dans une vie de missionnaire, lecture d'un compatriote". Récemment, il avait découvert toute la correspondance entre notre fondateur et sa famille, en particulier son papa, durant les 12 années qu'il passa en Inde, et il avait entrepris d'écrire un livre qu'il présente ainsi dans une lettre de décembre 2009 : "Plus je fouille toutes ces lettres, et aussi avec ce que je découvre autrement, je suis profondément édifié par les vertus vécues dans le foyer Brésillac. A mon âge, en méditant sur ce que Melchior doit à ses parents, et leur a dû jusqu'à sa mort, je revis ce que mon père et ma mère ont été pour moi : une famille vivant la communion des saints. On ne l'a pas découvert vraiment, me semble-t-il. […] on ne parle pas assez de la famille des saints."
Interrogé pour savoir s'il acceptait de devenir membre honoraire des Missions Africaines, le père Biau répond : "Quant à votre offre si fraternelle d'être membre honoraire de la SMA, j'en suis très heureux, et je l'accepte avec une grande joie. […] C'est vrai, je me sens très proche de la SMA, et vous savez pourquoi. Et puis je connais maintenant combien de pères de chez vous, devenus pour moi des frères pour lesquels je ne passe pas un seul jour sans prier."
Jusqu'à 95 ans, il a résidé au presbytère de Labastide d'Anjou. Son esprit missionnaire est un exemple pour chacun d'entre nous. Il écrivait récemment : "Je n'ai jamais interrompu ma prière pour la Mission, pour les missionnaires. Je prie pour qu'existe enfin, à nouveau, dans notre diocèse, une équipe de coopération missionnaire, signe visible de la fidélité de ses compatriotes à Mgr de Brésillac." Vers la fin de l'année dernière, après le décès de Sœur Anne, la religieuse qui l'assistait au presbytère depuis 45 ans et qui le secondait de près dans son travail, il fut obligé de se retirer dans la maison de retraite des prêtres du diocèse. Il y est mort d'une embolie pulmonaire que rien de laissait présager, malgré plusieurs ennuis de santé au début de l'année.
Louons le Dieu Très-Haut pour un si fructueux ministère et que le Seigneur l'accueille dans sa maison aux côtés de notre fondateur qu'il vénérait et qu'il priait.
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