Société des Missions Africaines –Province de Lyon
![]() |
né le 4 avril 1904 à Campbon dans le diocèse de Nantes, France membre de la SMA le 29 juillet 1925 prêtre le 29 juin 1930 décédé le 2 mars 1994 |
1930-1933 missionnaire en Egypte, Tantah, professeur 1933-1934 Lyon puis Baudonne, repos décédé à Montferrier, France, le 2 mars 1994, |
Le père Joseph LEMARIÉ (1904 1994)
Joseph Lemarié est né le 4 avril 1904, à Campbon, en Loire-Atlantique, dans le diocèse de Nantes. Ses parents sont cultivateurs. Après ses études primaires à l’école libre de Campbon, il entre au petit séminaire des Missions Africaines de Pont-Rousseau en 1917, avant de rejoindre la maison de Saint-Priest, près de Lyon.
En 1923, il est admis au noviciat de Chanly, en Belgique. C’est là qu’il prononce son serment missionnaire, le 29 juillet 1925. Après une année de service militaire, il rejoint le grand séminaire de Lyon en septembre 1926. Il est ordonné prêtre le 29 juin 1930.
Nommé au vicariat apostolique du Delta du Nil, le père Lemarié s’embarque pour l’Égypte en septembre 1930. A son arrivée, il est nommé professeur au collège Saint-Louis de Tantah. En 1933, de graves problèmes de santé nécessitent une opération à la gorge et obligent ses supérieurs à le faire rapatrier. Après un temps de repos au Rozay, près de Lyon, et quelques mois d’enseignement au petit séminaire de Baudonne, il peut repartir en Égypte en septembre 1934. mais il n’est plus question pour lui de reprendre un poste d’enseignant.
Il est donc nommé à la paroisse d’Héliopolis. Il va y demeurer 23 ans. Cette stabilité sera troublée par la guerre. En 1939, il est mobilisé quelques mois en Égypte. Il sera, de nouveau, mobilisé en Égypte à partir de 1942. Il est aumônier divisionnaire avec le grade de capitaine.
En 1957, toujours à Héliopolis, il devient aumônier du Foyer de la Vierge, une charge qui convient assez bien à un homme dont la santé reste toujours fragile. Il va rester 34 ans dans cette maison qui accueille des personnes âgées, essayant de se faire proche de tous les pensionnaires, ne faisant aucune distinction entre chrétiens et musulmans, mais se voulant tout à tous.
En 1991, fatigué après 60 ans de présence humble et discrète en Égypte, il doit rentrer en France pour des problèmes cardiaques. Pour éviter de laisser paraître son émotion, il laisse croire aux sœurs du Foyer qu’il rentre seulement en congé. Il rejoint la maison de retraite de Montferrier. Et c’est là que le Seigneur est venu le chercher, le 2 mars 1994. Ce mois de mars est sans doute providentiel, car c’est le mois de Saint-Joseph. Et notre confrère avait une grande dévotion pour son saint patron. Peu de temps avant sa mort, il écrivait au père provincial : Mon saint patron m’a toujours bien protégé, et j’irai bientôt lui adresser, au ciel, tous mes remerciements.
Plusieurs témoignages émouvants, arrivés du Caire à la maison provinciale, rendent hommage à ce missionnaire qui n’avait jamais beaucoup fait parler de lui. La religieuse responsable du Foyer de la Vierge écrit : On ne peut faire que des éloges de notre aumônier, si aimé dans le Foyer. Discret et disponible, il était, à toute heure, au service de nous toutes, pensionnaires et sœurs. Il était remarquable pour sa piété ; ses services auprès des malades étaient pour beaucoup, ainsi que pour leur famille, une source de consolation et de paix.
Une pensionnaire s’exprimera ainsi : Nous avons tous pleuré au moment du départ de notre cher aumônier. Il n’était pas seulement un aumônier, mais c’était un père, un frère, un conseiller, celui qui nous consolait dans nos peines, nous aidait à bien envisager notre 3ème âge, et à bien accepter nos problèmes et nos misères. Il était, aussi, proche des agonisants, et il les aidait dans ce passage difficile qu’est la mort.
Recherchez .../ Search...