Société des Missions Africaines - Province de Lyon
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né le 15 février 1906 à la Côte Saint-André dans le diocèse de Grenoble, France membre de la SMA le 10 octobre 1931 prêtre le 28 octobre 1931 décédé le 12 mars 1991 |
1931-1936 Abidjan, Côte-d'Ivoire décédé à Montferrier-sur-Lez, France, le 12 mars 1991 |
Le père Camille CHIROL (1906 - 1991)
Camille Chirol est né le 15 février 1906 à Bourgoin, dans l’Isère et le diocèse de Grenoble. Après ses études primaires, il poursuit ses études secondaires à Grenoble, de 1919 à 1925. Il entre alors au grand séminaire de Grenoble où il reçoit les ordres mineurs. Puis, en octobre 1930, il entre au grand séminaire des Missions Africaines à Lyon où, le 10 octobre 1931, il prononce le serment perpétuel et, dans le même mois, reçoit les ordres majeurs dont la prêtrise, le 28 octobre 1931.
Il reçoit aussitôt son affectation pour la Côte-d’Ivoire et débarque à Grand-Bassam, le 8 décembre 1931. Il est nommé vicaire à Abidjan. La ville compte alors 25000 habitants dont 1200 Européens, 40 villages que le père visite à pied dans des tournées d’une quinzaine de jours, en parcourant 200 km environ. Il étudie spécialement l’attié, et rédige même un dictionnaire français-attié et attié-français.
Il rentre en France en 1936. Sa mère vient de décéder. Le conseil provincial le nomme recruteur à Chamalières et l’invite à se rendre quelque temps à Pont-Rousseau, pour profiter de l’expérience du père Gandon. Mais, dès le 21 juillet 1937, il demande à rejoindre la Côte- d’Ivoire où monseigneur Person accepte de le recevoir, à nouveau, dans son vicariat. Il renouvelle cette demande le 2 juillet 1939 et il peut, le 10 octobre 1939, retourner en Côte-d’Ivoire et retrouver sa chère paroisse d’Abidjan. En 1941, il devient curé de Memni, mais, en 1943, il revient comme vicaire à Abidjan.
En 1948, il est chargé de fonder la nouvelle paroisse d’Anyama, mais, dès le 23 décembre 1948, il est nommé visiteur régional pour les vicariats d’Abidjan et de Sassandra. Nous sommes sûrs que notre choix sera approuvé chaudement par les confrères des deux Vicariats. Le père Chirol accepte et commence à visiter ses confrères. En 1949, il écrit une circulaire pour leur faire part de ses réflexions : J’ai constaté tout d’abord, avec plaisir, que chacun, dans sa sphère, travaille courageusement, bien que, parfois, dans des conditions pas faciles. Mais il rappelle aussi que la principale fin de tout missionnaire est sa sanctification personnelle : Il faut donc, avant tout, que votre travail soit basé sur une vie intérieure profonde et, pour cela, il recommande l’observance d’un certain règlement de vie : lever régulier, méditation, messe, bréviaire, chapelet, visite au Saint-Sacrement… et il rappelle la circulaire de monseigneur Boivin, de septembre 1948, sur le port de la soutane pour recevoir les visiteurs et sortir en ville. Dans les mois de juillet et d’août 1951, il accompagne, dans ses visites aux confrères, le père Harrington, supérieur général, qui, dans une circulaire de janvier 1952, attirera l’attention de tous sur le règlement de vie qui n’est guère observé dans beaucoup de stations. De là, de nombreuses plaintes, surtout parmi les jeunes. Ils sentent leur vie spirituelle en danger par le laisser-aller de la vie communautaire. Le père Chirol rentre en congé en 1952 et, de Vichy où il se repose, il présente sa démission de visiteur au père provincial. Ne pouvant, pour le moment, retourner dans le diocèse d’Abidjan, il demande à entrer dans le diocèse de Bouaké, ce qui lui est accordé le 13 janvier 1953. Il retourne donc en Côte-d’Ivoire et, après un court séjour à Dimbokro, il est désigné comme vicaire du père Chassaignon à Toumodi.
Il rentre en congé en 1957. Dès le 20 juin, il est mis à la disposition du supérieur de Chanly et, le 9 octobre 1957, il est désigné comme sous-directeur de la maison. Le 29 juillet 1958, il est affecté à l’œuvre de la Propagation de la foi, à Paris : il va s’y dépenser pendant 4 ans. Le 8 janvier 1962, il écrit au père provincial pour lui demander l’autorisation de retourner en Côte-d’Ivoire et pour lui annoncer que monseigneur Etrillard l’accepterait volontiers à Gagnoa. En septembre 1962, il est donc affecté à la paroisse de Gagnoa, où il est plus spécialement chargé des catéchistes et de l’enseignement du catéchisme dans les écoles. A Gagnoa, écrit-il le 10 mai 1963, il y a beaucoup de travail et , hélas, nous ne sommes pas assez nombreux. Ce qui manque surtout, ce sont de bons catéchistes à la hauteur de leur travail. Tout semble aller pour le mieux mais, la santé du père commence à donner des inquiétudes. Monseigneur Etrillard s’en ouvre au père Thépaut et au père Lombardet et le père Chirol doit, finalement, quitter Gagnoa.
Le 28 septembre 1966, il est nommé à Chamalières comme procureur, pour y remplacer le père Allezard. Il va se consacrer, pendant 13 ans, au travail de la procure. Il le fait avec cœur. Le 11 juillet 1975, il écrit : je demande à être relevé de la charge de procureur en faveur du père Veillard. Le 12 juillet 1975, le conseil provincial accepte cette proposition tout en demandant au père Chirol de seconder le père Veillard.
Le 14 septembre 1979, le père Chirol est nommé provisoirement - il y restera 3 ans - aumônier des sœurs de Menton. Je suis certain que vous donnerez pleine satisfaction à la communauté et le conseil vous remercie d’avoir accepté ce dépannage avec autant de gentillesse. C’est là que, le 28 octobre 1981, il fête ses 50 ans de vie sacerdotale. Il reçoit, à cette occasion, les félicitations du père Hardy, supérieur général : Avec vous, nous rendons grâces de vos longues années de ministère en Côte-d‘Ivoire… Nous vous remercions d’avoir accepté le service des confrères comme visiteur… Merci de nous donner l’exemple d’un retraite active au service de nos sœurs de Menton.
Cette fête de son jubilé sacerdotal sera comme le couronnement d’une vie entière consacrée au service de l’Afrique et de la Société des Missions Africaines car, quelques mois plus tard, en 1982, fatigué, le père Chirol se retire à la maison de retraite de Montferrier. Le 15 juillet 1983, il écrit au père provincial : De tout cœur, je vous dis ma profonde reconnaissance pour vos prières. De tout temps, on sent le besoin de prier, mais surtout lorsqu’on arrive au bout du rouleau, pour remercier d’abord et pour implorer la miséricorde divine. Pour votre aide charitable aussi, merci, merci.
Le père décède à Montferrier le 12 mars 1991, à 85 ans. Un extrait d’une interview faite à Montferrier en 1984 résume bien toute sa vie : S’il y a des peines en mission, il y a aussi des joies à tel point que, vu mon âge, je peux dire que je ne regrette pas de m’être fait missionnaire et que, si c’était à recommencer, je le referai avec plaisir.
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