Société des Missions Africaines – Province de Lyon
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né le 30 août 1937 à Notre-Dame des Landes dans le diocèse de Nantes, France membre de la SMA le 10 juillet 1960 prêtre le 6 janvier 1964 décédé le 10 mars 2004 |
1964-1965 Lyon, année pastorale décédé à Notre-Dame des Landes, France, le 10 mars 2004, |
Le père Jean-Paul GUILLARD (1937 - 2004)
Jean-Paul Guillard est né le 30 août 1937, à Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, dans le diocèse de Nantes. Venu un peu avant l’heure, ses parents sont inquiets et le confient à la protection de Sainte-Thérèse. Le papa est commerçant en grains et engrais. Jean-Paul aura 3 frères. Il fait ses études à l’école libre de sa commune, puis, en 1949, il entre aux Naudières, au petit séminaire des Missions Africaines.
En septembre 1957, il rejoint le séminaire de Chamalières, dans le Puy-de-Dôme, pour 2 années de philosophie, avant d’entrer au noviciat à Chanly, en Belgique. C’est là qu’il devient membre de la SMA, le 10 juillet 1960. Exempté du service militaire, il entre au grand séminaire de Lyon et est ordonné prêtre le 6 janvier 1964. Durant son temps de formation, on note qu’il est serviable, dévoué, doué pour l’organisation et la gestion, mais qu’il est aussi frondeur et d’un caractère quelquefois difficile, même s’il accepte, quand même, facilement les remarques.
Après une année de formation pastorale à Lyon, en 1965, il est mis à la disposition du Régional de Côte d’Ivoire et envoyé au diocèse de Daloa, un vaste diocèse où l’ouvrage ne manque pas. Monseigneur Rouanet l’affecte à Sinfra, comme vicaire du père Dufour. Ils vont travailler ensemble durant de longues années, aidés par les sœurs de Nevers, avant que le père Guillard ne devienne curé de Sinfra. Ce sont de très belles années. Je rends grâces au Seigneur de m’avoir aidé à rester fidèle à ma vocation de missionnaire. Il y a des difficultés : une ethnie presque hermétique à l’évangélisation et une langue compliquée pour moi. Mais, par dessus-tout, j’ai la joie de servir le Seigneur là où il le demande. Après 14 années de présence à Sinfra, il devient, en 1979, curé de la cathédrale de Daloa. Il va y demeurer 5 ans. Il est difficile de dire ce qu’il a fait, car il a très peu écrit. Un de ses confrères qui a vécu très proche de lui pendant toutes ces années note ceci : Je peux dire que Jean-Paul a fait un très bon travail à Daloa. C’est un gros travailleur, présent à la fois en ville et en brousse. Il sait prendre ses responsabilités, même si son caractère manque quelquefois de souplesse. Dans bien des occasions, il a su se mettre au service de ses confrères. Il a eu plusieurs vicaires africains qui lui ont donné l’occasion d’exercer la vertu de patience. Il était proche des villageois et savait se mettre à leur portée.
En 1984, il rentre en France, pour une année sabbatique à la Faculté catholique d’Angers. Avant de repartir en Afrique, le Conseil provincial lui demande alors un service en France. Il devient économe de la maison des Missions Africaines de Lyon. Ce travail lui convient bien. Il peut y mettre en valeur ses qualités de gestionnaire, tout en étant très attentif aux membres de la communauté.
En 1989, le Conseil provincial le met à la disposition du Régional du Bénin. Il a, alors, 52 ans. C’est un nouveau défi pour lui, car il va se retrouver dans un pays et une Eglise qu’il ne connaît pas. Il va vite être à l’aise dans sa nouvelle paroisse de Banikoara, au nord du Bénin. J’ai donc rejoint le pays bariba. J’y ai retrouvé des gens heureux, car, cette année, il n’y aura pas de famine : les récoltes ont été bonnes. Des communautés chrétiennes dans le secteur de Goumori, conscientes du don de Dieu, ont demandé des célébrations d’action de grâces. Dieu nous a donné : nous devons partager avec les plus pauvres, et chaque famille d’apporter, à la porte de la chapelle, sa calebasse ou sa cuvette de mil ou de maïs. Le fruit de ces offrandes servira à la Caritas et aussi à une aide ponctuelle en cas d’accident. Cette spontanéité m’a fortement impressionné. Découvrir le sens du partage, n’est-ce-pas déjà découvrir Jésus-Christ ?
Après avoir travaillé avec le père Neyme, le père Guillard devient, assez vite, curé de Banikoara. La tâche est immense puisque la paroisse compte plus de 100 communautés chrétiennes, toutes naissantes. Il réclame alors de l’aide en urgence, car il ne peut et ne veut rester seul. Dans les villages, les demandes se font pressantes. Cinq ou six communautés nouvelles se sont ouvertes et une vingtaine de couples préparent leur mariage chrétien. Le terrain est propice et les cœurs s’ouvrent. Saurons-nous y répondre ? Son appel sera entendu et il va accueillir avec lui des jeunes sma, membres des nouvelles Fondations : un Argentin, le père Ricardo Salamanca, un Indien, le père Yesu Santhiagu, deux Africains, les pères Isutsi Munjalu et Martin Nwosu. Il essaie de les former, car il sent qu’il devra bientôt quitter le Bénin, sa santé commençant à lui causer un peu d’inquiétude.
En juin 2002, le père Guillard rentre définitivement en France. Après une année de repos, il accepte de prendre la responsabilité de la maison de Rezé. Dans sa nomination, le Conseil provincial lui demande d’être attentif à la bonne marche de la communauté et d’être présent aux membres de l’Amicale des anciens et des amis des Naudières. Il n’assurera ce service que quelques mois. Le 10 mars 2003, on le retrouve inanimé dans sa maison familiale à Notre-Dame-des-Landes, victime sans doute d’une crise cardiaque. Il était allé s’y reposer au lendemain des Journées d’amitié de Rezé. Il repose dans le caveau familial, près de ses parents, à Notre-Dame-des-Landes.
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