Société des Missions Africaines –Province de Strasbourg
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né le 11 janvier 1908 à Bischoffsheim dans le diocèse de Strasbourg, France membre de la SMA le 27 juillet 1927 prêtre le 8 janvier 1933 décédé le 15 mars 1984 |
1933-1939 missionnaire au Togo décédé à Saverne, France, le 15 mars 1984, |
Le père Charles HAEFFNER (1908 - 1984)
Charles Haeffner est né le 11 janvier 1908, à Bischof¬fsheim, village bâti sur le versant oriental du petit massif du Bischenberg, non loin d’Obernai. Il commença ses études secondaires au collège Freppel à Obernai et les continua à l’école des Missions Africaines de Bischwiller. En 1925, il entra à la maison du noviciat à Chanly, où il fit le serment s.m.a. le 27 juillet 1927. Ses études théologiques furent accomplies à Lyon de 1927 à 1933, avec une interruption en 1928-1929 pour le service militaire au camp de Bitche et une deuxième interruption de quelques mois en 1930-1931 pour cause de maladie. Il fut ordonné prêtre au séminaire de Lyon le 8 janvier 1933.
Son temps de séminaire achevé, il fut affecté à la Mission du Togo et, durant six années, de 1933 à 1939, il exerça son activité missionnaire à Togoville. Il y fut vicaire et, soit comme directeur soit comme professeur, il eut aussi beaucoup à s’occuper à l’école des catéchistes établie dans cette station.
Il rentra en congé le 8 mars 1939. Après un séjour à Vichy, puis dans sa famille, il fut, de février à juin 1940, professeur à l’école de Chamalières, où nos jeunes élèves d’Alsace et de Lorraine avaient été admis durant la première année de la guerre. Il fut ensuite mobilisé pendant quelques semaines, puis, à la fin de l’été 1940, il arriva à Lourdes, où il fut chargé d’abord d’un ministère pastoral auprès des Alsaciens réfugiés dans cette ville. Il ne rentra pas en Alsace, sauf pendant un mois, à Bischoffsheim en novembre 1940, et il continua le service pastoral aux sanctuaires de Lourdes jusqu’en 1944.
Après ces quatre années à Lourdes, le Père Haeffner, sur la nomination de Mgr Choquet, évêque de Tarbes, assura le service religieux de trois petites agglomérations de montagne : Berbérust, Lias et Ousté. La foi religieuse était encore active dans le cœur des populations de ces villages. Mais déjà les prêtres manquaient. Le curé le plus proche était en charge de trois autres paroisses et, pour aller à Berbérust, il aurait eu à faire une ascension très pénible de plus d’une heure. Aussi le ministère du Père Haeffner, qui était très dévoué, fut bien apprécié, à la fois par l’autorité diocésaine et par les paroissiens. D’autre part le climat des Pyrénées pourrait être profitable à la santé du Père, ce qui était un avantage non négligeable, car malgré une apparence solide et vigoureuse, le Père Haeffner eut souvent, dès cette époque et au cours de sa vie, à se plaindre de fléchissements de santé.
En octobre 1949, il fut affecté à la maison de Vigneulles. Puis, au début de 1951, invité à prendre un temps de convalescence au Zinswald, il s’y rendit et il y resta jusqu’au mois d’octobre 1953, date à laquelle il fut nommé supérieur de Vigneulles. Il devait rester à Vigneulles jusqu’en 1969, y exerçant les fonctions de supérieur (1953-1961), d’économe (1961-1965), de supérieur et d’économe (1965-1969).
Le rôle du supérieur de Vigneulles, outre les tâches d’administration de la maison, était aussi de rendre service dans les paroisses des alentours et de faire connaître notre œuvre dans la région de Metz, de présenter aux jeunes la vocation des Missions Africaines, tant pour les écoles apostoliques que pour le noviciat des Frères, qui était précisément attaché à la maison de Vigneulles et qui était une œuvre importante de notre Société. Le Père Haeffner avait donc de quoi exercer son zèle. Son ardeur fut bien remarquée. Le 8 janvier 1958, on fêta à Vigneulles son jubilé sacerdotal d’argent. Mgr Louis, vicaire général du diocèse de Metz, vint présider la fête. Le Père Muckensturm, économe provincial, prononça à la messe le sermon de circonstance.
À cette occasion, le chroniqueur nota combien la fête fut empreinte de la cordialité joyeuse qui est d’ailleurs l’atmosphère ordinaire de notre noviciat des Frères. Il releva que les discours et les allocutions qui furent prononcés en fin de repas se plurent à souligner l’activité missionnaire du Père Haeffner dans la difficile mission de Togoville, son activité pleine de charité parmi les réfugiés alsaciens et lorrains de Lourdes, ensuite son énergie et son savoir-faire dans la restauration de la maison de Vigneulles. Et il ajoutait que en restaurant la maison de Vigneulles, le Père Haeffner a créé, peut-on dire, le cadre idéal où pourront maintenant s’épanouir les vocations de Frères pour l’œuvre missionnaire de l’Église en Afrique.
La maison de Vigneulles ferma ses portes en 1969 et fut remise à l’évêché de Metz, dont elle était la propriété et qui nous en avait gracieusement donné la jouissance. La Province acceptait alors d’occuper une maison à Arry, dans l’intention d’y établir une communauté d’animation missionnaire, ce qui fut réalisé à la fin de 1971 avec le Père Chopard comme supérieur de la communauté. Arry est un petit village situé au sud de Metz, près des rives de la Moselle en face de Pagny-sur-Moselle. Depuis 1957, le Père Haeffner, en même temps que supérieur de Vigneulles, avait été desservant de la paroisse de Lorry-les-Metz. Au mois de novembre 1968, il devint administrateur de Arry et il vint occuper le presbytère de cette paroisse en 1969. Il y resta encore en 1974 lorsque, en juin de cette année, la maison de notre communauté d’Arry fut destinée à une œuvre de l’évêché. En 1976, il fut chargé de la paroisse de Garrebourg, près de Lutzelbourg. Il y assura le ministère pastoral jusqu’à sa mort. Il mourut à l’hôpital de Saverne, le 15 mars 1984.
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