Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 24 février 1925 à Lampaul-Plouazel dans le diocèse de Quimper, France membre de la SMA le 27 octobre 1947 prêtre le 4 juillet 1951 décédé le 16 mars 1975 |
1951-1953 Lyon 150, Paris procure, puis Baudonne décédé à Parakou, Bénin, le 16 mars 1975, |
Le père Jean-Marie PRIGENT (1925 - 1975)
Jean-Marie Prigent est né à Lampaul-Plouarzel le 24 février 1925. Il est le premier et le seul enfant de ses parents, son père étant décédé en avril 1925, environ deux mois après sa naissance. Il fait toutes ses études primaires à l’école libre de Plouzané.
A 12 ans, il rentre au petit séminaire des Missions Africaines de Pont-Rousseau, à Rezé, près de Nantes. Sa maman a trouvé un travail depuis quelques temps déjà, au presbytère de Lampaul, au service du recteur. En octobre 1942, après cinq années d’études à Pont-Rousseau, il continue au séminaire des vocations tardives à Martigné-Ferchaud, en Ille-et- Vilaine, pendant trois années.
En 1945, il quitte Martigné-Ferchaud et, le 16 octobre, rejoint le noviciat des Missions Africaines à Chanly, en Belgique. Il y reste deux ans. Ses supérieurs et formateurs remarquent son dévouement au service de tous et dans tous les services. Ils apprécient également son bon tempérament et son caractère facile. Ils notent aussi que sa santé a besoin d’être surveillée.
Il est admis comme membre des Missions Africaines le 27 octobre 1947. Puis il poursuit sa formation au grand séminaire des Missions Africaines à Lyon, de 1947 à 1951. Durant ces années, sa santé est suivie de près. Une lésion sombre et suspecte est découverte au sommet du poumon gauche. En l’année 49-50, il se repose dans la maison de campagne du séminaire, au Rozay, pendant quelques mois. Cependant, Jean-Marie est ordonné prêtre le 4 juillet 1951.
Il n’est pas envoyé tout de suite en Afrique. Il sert pendant deux ans dans 3 postes : l’économat du séminaire de Lyon, la procure de Paris et le petit séminaire de Baudonne, près de Bayonne. En 1953, le 24 juin, il reçoit sa nomination pour le Dahomey, au service de la préfecture apostolique de Parakou.
Il embarque le 24 septembre 1953. Et c’est à la mission de Nikki qu’il passe son premier séjour en Afrique, comme vicaire du père Baudu. Ensemble, ils visitent les villages et les communautés : la population d’alors se montre peu accueillante à l’Evangile.
En 1958, à son retour de congé, il est nommé curé de Banikoara. Il y reste 10 ans, y faisant du bon travail. Le 5 octobre 1961, il doit revenir en France, car sa mère est mourante ; ce fut un coup très dur pour lui. Il revient cependant à Banikoara le 20 mai 1962.
Le père Prigent ne fait pas parler de lui, mais travaille au développement de sa paroisse. Il la dote d’un presbytère, d’une école primaire de six classes, d’un internat pour les enfants pauvres de la région et commence une grande église en pierre, y engloutissant le petit capital que sa mère lui avait laissé en héritage en mourant. Sa paroisse natale de Lampaul continue aussi à l’aider, ainsi que la paroisse du Chesnay, dans les Yvelines, qui est jumelée avec Banikoara. La paroisse de Banikoara avec ses villages, écrit-il, compte alors 45 000 habitants environ, des Baribas en majorité ; les Peuls sont à peu près 12 000. Les chrétiens sont 330, surtout des enfants et des jeunes. Dans les villages, il n’y a pas d’adultes chrétiens pour soutenir les jeunes : il faudrait des catéchuménats d’adultes. Mais comment entretenir des catéchistes dans les villages ?
Le père entretient de bonnes relations avec tout le monde, y compris l’administration et les membres de l’enseignement public. Il est aussi en très bons termes avec le pasteur protestant, installé à 9 km de Banikoara.
En 1966 il rentre à nouveau en congé. Il revient à Banikoara pour trois ans encore. Le Père Falcon, provincial, le visite début 1969. Il écrit : Le père Prigent est fatigué, il faudrait un père de plus. Après son congé, il rejoindra Parakou. Le père traverse une crise : il n’est pas content qu’on l’enlève de Banikoara. Mais il est au bord de l’épuisement. Même si c’est dur pour lui, il a accepté d’aller à Parakou, qu’il rejoindra après son congé.
Le congé terminé, en décembre 1969, il repart au Dahomey. Il est nommé responsable de la procure de Parakou. Il continue de se montrer bon confrère, serviable pour tous. S’il manque parfois d’allant, c’est que sa santé lui joue de mauvais tours.
Le 16 mars 1975 va lui être fatal. Le père revenait de Banikoara où il était parti pour affaire avec son aide, un Béninois, ainsi que la femme de ce dernier et leur enfant. Il se sentait fatigué et avait une forte fièvre, mais n’a voulu passer la nuit ni à Kandi, ni à Bembéréké où il s’était pourtant arrêté : il avait hâte d’arriver à Parakou.. Son aide a pris le volant de la voiture. A l’entrée de la ville de Parakou, le père s’affaisse sur son siège et meurt en arrivant à l’hôpital où on l’avait immédiatement conduit. Il a été enterré le 17 mars 1975, au cimetière de Parakou.
Malgré sa santé fragile et des conditions de vie et de travail souvent difficiles, le père Prigent a donné 22 ans au Nord-Dahomey sur les 50 de sa courte vie.
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