Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 7 août 1905 à Viuz-en-Sallaz dans le diocèse d'Annecy, France membre de la SMA le 11 juin 1935 engagement permanent en 1941 décédé le 16 mars 1979 |
1935-1939 missionnaire en Egypte, Zagazig puis Héliopolis décédé à La Croix-Valmer, France, le 16 mars 1979, |
Le frère Raymond GAVILLET (1905 - 1979)
Raymond Gavillet-Marquis est né le 7 août 1905 à Viuz-en-Sallaz, en Haute Savoie, de Joseph Gavillet et de Marie Cohanier. A 17 ans, il se rend à Paris où il travaille comme homme à tout faire dans un restaurant, puis comme manutentionnaire dans un magasin. En 1924, une opération de l’appendicite va décider de son retour chez lui, d’où il est appelé à faire son service militaire au terme duquel il reviendra travailler aux champs pendant cinq ans.
En 1932, après avoir prié et réfléchi, consulté son vicaire qui lui passe un Echo des Missions Africaines, il rend visite au père Guilcher qui le dirige vers le père Bourasseau, responsable des frères.
Il entre à Offémont et, le 11 juin 1935, prononce son 1er serment temporaire qui le fait entrer comme frère aux Missions Africaines. Il est envoyé en Egypte, à Zagagzig où il fait la classe aux petits, puis à Héliopolis.
En 1939, il rentre en France pour son congé. Il est mobilisé et, en 1940, connaît l’exode, la fuite vers Grenoble. Démobilisé, on lui demande de rester au grand séminaire de Lyon, où il est chargé du ravitaillement, service difficile à cette époque.
En 1941, il prononce son serment perpétuel. C’est au 150, à Lyon, qu’il va rester désormais au service du séminaire et de la Province, avec quelques intermèdes au Rozay ou à La Croix-Valmer.
Le 11 juin 1960, il fête son jubilé d’argent. Vous vous êtes efforcé pendant toutes ces années, lui dit le père Provincial, de rendre votre vie sainte, en vivant dans la fidélité aux petites choses, l’oubli de vous-même et l’humilité.
En 1971, au palais des congrès à Lyon, il reçoit le diplôme des donneurs de sang avec étoile d’or pour ses 51 dons qu’il a offerts tout simplement, comme une chose naturelle. Pieux, généreux, le frère Raymond l’est certainement, mais il est aussi original, et le conseil provincial devra, parfois, le mettre en garde contre certaines de ses excentricités.
En 1976, il est nommé à La Croix-Valmer. Il est heureux d’être là. Sa santé laisse beaucoup à désirer, mais le frère Raymond n’est pas homme à suivre un régime trop sévère, et cela entraîne quelques difficultés. Malgré tout, il s’efforce d’être utile à la communauté, comme il l’a toujours fait,et se charge de petits travaux domestiques qui sont de vrais services, par exemple, en cirant, les parquets de la maison.
Le temps passe et la santé du Frère ne s’améliore pas. Le père Ranchin, supérieur de La Croix-Valmer, nous le dit dans une lettre qui nous raconte les circonstances de sa mort : Le frère Raymond était sujet à des syncopes fréquentes, une par mois environ. Cependant, la fréquence de ces syncopes et l’état physique du frère ne donnaient pas d’inquiétude particulière. Pourtant, malgré les précautions prises, la mort est venue le prendre comme un voleur. Le matin du 16 mars 1979, il n’était pas à la chapelle. Le sachant fatigué, nous étions habitués à de telles absences et nous savions que cela signifiait que le frère avait passé une mauvaise nuit. Aussi, dès la fin de la messe, sœur Edith alla chez lui pour voir comment il allait ; une dernière syncope l’avait emporté depuis la veille au soir.
Frère Raymond était prêt. Fin novembre 1978, je lui avais donné le sacrement des malades. Il passait ses journées à prier, principalement le Sainte Vierge, récitant de nombreux chapelets et faisant de longues visites au Saint Sacrement.
La nouvelle de son décès jeta la communauté dans la consternation. Frère Raymond était original, mais tout le monde l’aimait bien. Il était, au milieu de nous, le témoin d’une grande dévotion à la Sainte Vierge. Il était allé vingt-quatre fois à Lourdes comme brancardier et il venait de se faire inscrire, comme malade cette fois, pour le pèlerinage national du 15 août pour célébrer ses noces d’argent mariales. A travers un style tout à fait personnel qui, parfois, nous faisait sourire, il était en quelque sorte le témoin de l’invisible. Il ne faisait pas de bruit et pourtant son départ créa un vide ! Piété mariale et attachement au Christ, telle est la double leçon que le frère Raymond Gavillet nous a laissée.
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