Société des Missions Africaines –Province de Strasbourg
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né le 27 août 1938 à Altkirch dans le diocèse de Strasbourg, France membre de la SMA le 16 juillet 1959 prêtre le 7 mars 1965 décédé le 16 mars 1985 |
1965-1967 Haguenau, professeur décédé à Bouaké, Côte-d'Ivoire, le 16 mars 1985, |
Le père Jean GRETER (1938 - 1985)
Jean Greter est né le 27 août 1938, à Saint-Morand, Altkirch. Il perdit sa mère quelques mois après sa naissance et fut élevé par une tante, sœur de son père, au petit village de Eglingen, non loin d’Illfurth. C’est là qu’il passa son enfance. À l’âge de 10 ans, au mois de septembre 1948, il entra à l’école apostolique de Saint-Pierre, où il acheva ses études primaires et fit la classe de 6e. Il continua ses études secondaires à Haguenau et les termina par l’année de philosophie en 1956-1957. Après une deuxième année de philosophie au Zinswald, en 1957-1958, et une année de noviciat à Chanly, en 1958-1959, il fit le serment s.m.a. le 16 juillet 1959. Il entra ensuite au grand séminaire de Saint-Pierre pour une première année de théologie, en 1959-1960. Appelé au service militaire, il fut retenu à l’armée pendant plus de deux ans, en 1960-1962, à Beni Messous et à Batna en Algérie. Il revint au grand séminaire en automne 1962 et fut ordonné prêtre par Mgr Strebler le 7 mars 1965, à l’église paroissiale de Saint-Pierre.
La dernière année de théologie achevée, il célébra sa messe de prémices dans sa paroisse de Eglingen le 27 juin 1965. Ce fut une fête splendide dans le petit village, qui n’avait pas vu depuis près d’un siècle un de ses enfants monter à l’autel. Selon la coutume ancienne, on se réunissait devant la maison familiale du nouveau prêtre. Une procession solennelle le conduisait jusqu’à l’église, sur un véritable tapis de verdure et de fleurs. La chorale paroissiale faisait entendre ses plus beaux chants. Les fidèles de la paroisse et ceux qui étaient venus de tous les villages environnants entouraient de leurs prières le nouveau prêtre. Son père était mort depuis deux ans, mais la tante était là, ainsi que le grand-père, âgé de 87 ans. Souvenirs inoubliables !
Après cette solennité et quelques semaines de vacances, la vie active allait commencer. Le Père fut d’abord pendant deux ans, en 1965-1967, professeur à l’école Saint-Arbogast des Missions Africaines à Haguenau. Puis, au mois de juin 1967, il fut nommé recruteur et propagandiste pour la moyenne et la haute Alsace. Pour lui permettre de se bien préparer aux obligations de cette charge, les supérieurs décidèrent qu’il ferait un voyage en Côte d’Ivoire et au Togo, afin de prendre connaissance de la vie et de l’activité missionnaires dans les contrées africaines. Ce voyage lui apprendrait bien des choses qui lui seraient utiles pour exercer le ministère qu’on lui proposait maintenant en Europe. Il partit donc, en compagnie du Père Eschlimann, le 20 juin 1967.
En Côte d’Ivoire, il accompagna Mgr Durrheimer dans ses tournées épiscopales et il passa ainsi quelques jours dans la plupart des missions du diocèse de Katiola. Au Togo, il séjourna chez le Père Régional, le Père Francis Kuntz, qui construisait une vaste église paroissiale. Dans ce rapide voyage en Afrique, le Père Jean Greter fut vivement impressionné par la vie des missionnaires, les conditions de l’apostolat, la ferveur chrétienne des paroisses. À son retour, il se mit à son travail d’animateur missionnaire, résidant d’abord à la maison d’accueil de Saint-Pierre, puis au Foyer Notre-Dame de la rue Thénard à Mulhouse.
En 1973, le 17 janvier, le Père Greter partit pour la Côte d’Ivoire, heureux d’aller travailler dans ce pays qu’il n’avait fait qu’entrevoir précédemment, mais qui avait laissé dans son cœur tant de souvenirs. Il fut affecté d’abord à Sinématiali, puis à la mission Petit Paris de Korhogo. Avec générosité et de tout cœur, il se dévoua pendant dix ans au travail missionnaire, dans la peine comme dans la joie, trouvant en toute circonstance sa force dans la prière.
Il aurait bien voulu rester au ministère missionnaire de Korhogo, mais, le 2 septembre 1983, il lui fut demandé d’être le Supérieur Régional des confrères dans la Haute Côte d’Ivoire. Par obéissance, il accepta et vint séjourner à la maison d’Offiakaha, qui est la maison régionale. Il prit sur lui les obligations de cette charge importante, tout entier au service de ses confrères. Ceux-ci lui avaient donné leur confiance ; ils surent apprécier son dévouement. Sa cordialité, son accueillante simplicité charmaient tous ceux qui allaient chez lui.
Cela pourtant devait prématurément prendre fin. Un soir, le 5 mars 1985, une femme vint à Offiakaha pour demander qu’on conduise son enfant malade à Katiola. Le Père Greter accepta tout de suite, selon son habitude de rendre service volontiers chaque fois qu’il le pouvait. Il partit donc vers Katiola. Mais arrivé à l’entrée de la ville, il eut un accident : sa voiture se renversa dans un fossé. Blessé, il fut soigné d’abord à l’hôpital de Katiola, puis à celui de Bouaké. Il y fut soigné pour une fracture au bras. Malheureusement on n’avait pas diagnostiqué un éclatement de l’estomac. Le samedi 16 mars, le mal étant bien découvert, une opération d’urgence fut faite. Mais il était trop tard. Le Père mourut dans la matinée.
Les funérailles eurent lieu à la cathédrale de Katiola. Une foule de chrétiens entourait les évêques de Katiola, de Korhogo, de Bouaké et le Cardinal Yago. Plus de 60 prêtres concélébraient. L’inhumation se fit au cimetière de Katiola.
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