Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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Frère Gérard né le 2 février 1890 à Fay-de-Bretagne dans le diocèse de Nantes (France) membre de la SMA le 25 décembre 1913 décédé le 20 mars 1973 |
1913-1921 Chanly 1921-1929 missionnaire au Togo décédé à La Croix-Valmer, France, le 20 mars 1973, |
Le frère Jean-Marie COSSET - Frère Gérard (1890 - 1973)
Jean-Marie Cosset est né le 2 février 1898 en Loire-Atlantique, à Fay-de-Bretagne, près de Nantes. Après l’école primaire, il travaille dans une ferme, puis il devient apprenti tailleur et coiffeur. En 1909, il est élève à Pont-Rousseau, mais malade, il doit cesser les études.
En 1911, réformé, il rejoint le noviciat de Chanly pour devenir frère. Membre de la SMA en 1913, il prend le nom de frère Gérard. La guerre de 1914-1918 l’oblige à rester à Chanly, auprès du père Le Gloahec dont il va devenir le factotum. En ces temps difficiles, les gens s’adressent à lui pour toutes sortes de services. Le père Le Gloahec dira plus tard : pendant la guerre, pour les gens du pays, ce n’était pas moi, mais le frère Gérard qui était le supérieur. Il est bien estimé par les occupants allemands et les villageois qui apprécient ses services, sa charité, son dévouement, ses soins aux blessés. A la fin de la guerre, il était vraiment populaire dans la région. On le maintient à Chanly jusqu’en 1921, car beaucoup de travaux exigent sa présence et son expérience.
En 1921, le père Laqueyrie tient sa promesse et le nomme au Togo, près de monseigneur Cessou qui en fait le chef d’atelier de son école professionnelle. En plus de cette responsabilité, il parcourt les villages pour la catéchèse ; il règle bien des problèmes et soigne les confrères.
En 1922, frère Gérard est découragé ainsi que d’autres frères, et demande à rentrer en France. Les frères se plaignent d’être traités comme des « esclaves ». Le père Chabert intervient auprès de lui, l’exhortant à être soumis, charitable, patient, pieux et demandant à monseigneur Cessou d’être ferme et de l’aider. Frère Gérard tient compte des avertissements et il restera au Togo jusqu’en 1929.
A cette date, il doit rentrer en France pour raison de santé. Il rejoint d’abord la procure de Marseille puis, en 1931, il est nommé à La Croix-Valmer. Il va y demeurer 14 ans, rendant d’humbles services aux confrères malades et fatigués.
En 1945, le frère est envoyé à Martigné-Ferchaud puis, en 1946, il est nommé à la procure de Paris où il restera jusqu’en 1950. En 1951, il est affecté au 150 à Lyon et, pendant 5 ans, il sera le portier vigilant et accueillant de la maison provinciale.
En 1956, le Conseil provincial lui demande de rejoindre Baudonne. Il est partout, dans la maison, le bois, au clapier, toujours suivi de son fidèle chien, s’adonnant à mille tâches et à d’humbles travaux, accomplis dans le silence et l’effacement, inculquant aux élèves l’importance du travail bien fait.
En 1964, il célèbre son jubilé d’or, entouré du provincial, de nombreux confrères, des curés des environs. En 1966, il vient de passer 10 ans à Baudonne. Le Conseil provincial l’invite à prendre sa retraite à La Croix-Valmer où il pourra rendre encore quelques services.
Avec les années, sa santé se dégrade. Un cancer l’affaiblit de plus en plus. Le 20 mars 1973, il s’éteint sans agonie, ni souffrances, et on l’inhume dans le caveau de la SMA. Il avait 83 ans, dont 60 ans au service du Seigneur et de la Province.
Le frère Gérard a beaucoup travaillé dans le silence, loin des félicitations. Sa vie est plus qu’un exemple, elle est un message. Elle nous dit ce qu’est la vocation, bien comprise, de frère : non une vie de second plan, mais, comme toute vocation religieuse, une vie de dévouement dans la joie et l’amour. Le sourire malicieux du frère Gérard restera comme le signe d’un homme heureux dans son humble service.
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