Société des Missions Africaines - Province de Lyon
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né le 20 décembre 1907 à Lampaul-Guimiliau dans le diocèse de Quimper, France membre de la SMA le 27 juillet 1927 prêtre le 2 juillet 1933 décédé le 29 mars 1990 |
1931-1932 Offémont, surveillant et professeur décédé à Montferrier-sur-Lez, France, le 29 mars 1990 |
Le père Pierre Leguen (1907 - 1990)
Pierre Le Guen est né le 20 décembre 1907 à Lampaul-Guimiliau, près de Landivisiau, dans le diocèse de Quimper. Très tôt il devient orphelin. Il fait ses études primaires à Lampaul, puis rejoint le petit séminaire des Missions Africaines à Pont-Rousseau en 1919. Il y reste trois ans. Il passera, ensuite, 3 années à Saint-Priest, avant d’aller à Chanly, en Belgique, pour le noviciat. Le 27 juillet 1927, il devient membre de la SMA. Après son temps de service militaire, il entre au grand séminaire de Lyon. Puis, il interrompt ses études pour une année d’enseignement à la maison sma d’Offémont. De retour au "150" pour y achever sa théologie, il sera ordonné diacre le 1er juillet 1933, et prêtre le 2 juillet.
Durant le temps de son séminaire, le futur père Le Guen a montré qu’il était doué pour l’écriture. Plusieurs articles dans la revue "Frères d’Armes" en témoignent. On comprend facilement pourquoi il est nommé professeur à Pont-Rousseau au lendemain de son ordination. Ce travail lui plaît, mais il demande à partir en Afrique, en exprimant une préférence pour le Dahomey. Cela lui est accordé le 15 juillet 1936.
Dès son arrivée au Dahomey, il est nommé au séminaire Saint-Gall à Ouidah. L’année suivante, il est affecté à Porto-Novo : il est vicaire à la paroisse Notre-Dame, tout en ayant la responsabilité de l’importante école de la mission. On est satisfait de son travail, si bien qu’il est nommé, de février 1945 à juin 1946, directeur des écoles du Dahomey. En juillet 1946, il rentre en congé pour la première fois après un séjour de 10 ans : seule la guerre explique qu’il ne soit pas rentré plus tôt.
Chargé de l’enseignement au Dahomey et n’ayant pourtant pas de diplôme officiel, il décide de préparer son baccalauréat pour avoir plus d’autorité auprès de l’administration : il a alors 39 ans. Quand il repart au Dahomey en novembre 1949, muni de son diplôme, il peut être nommé supérieur de petit séminaire Sainte-Jeanne d’Arc, à Ouidah. Il va diriger cette maison avec beaucoup d’autorité, jusqu’à la fin de l’année scolaire 1954. Il souhaite rejoindre, à son retour de congé, le vicariat de Porto-Novo où il a déjà travaillé 9 ans. Mais le titulaire du vicariat n’étant pas encore nommé, il devient curé de Savé, au nord d’Abomey et de Dassa-Zoumé. Ce travail paroissial ne durera que quelques mois. Il est rappelé à Cotonou pour devenir professeur de première au collège Aupiais où il restera jusqu’en 1964. Ses élèves se souviennent d’un professeur rude et exigeant, qui tient ses élèves d’une main ferme, mais qui a le mérite de les aider à réussir leurs examens.
De retour en France en 1964, il est nommé au petit séminaire de Chaponost où il va demeurer 2 ans. En septembre 1966, le séminaire étant transformé en foyer, le père Le Guen n’y a plus sa place. Il accepte alors d’aller à Samos pour tenir compagnie au père Galliou, seul dans son île depuis 5 ans. Ayant des difficultés pour obtenir son visa, il s’embarque avec un visa de touriste. Il découvre Athènes, Le Pirée. Mais son séjour à Samos sera bref. Les colonels grecs ayant pris le pouvoir, il devra rentrer en France après un séjour de 3 mois et 3 semaines. De retour en France, il est nommé à Chamalières où il reste un an, avant de rejoindre la procure de Paris le 6 septembre 1968. Il y seconde le père Cuq pour la comptabilité et y restera jusqu’en juillet 1973, date à laquelle il est nommé à Saint-Briac pour se rapprocher de chez lui.
En avril 1974, il demande à rejoindre la maison de retraite Le Clos Saint-Martin située près de Rennes où on lui propose le poste d’aumônier. Il y restera 15 ans. Le père écrit quelques années plus tard : le milieu est sympathique. Je visite individuellement les pensionnaires… J’ai tout le temps de réfléchir, de méditer et de prier. Deux fois par trimestre, il rejoint la communauté de Rezé pour y rencontrer les confrères et se ressourcer.
En février 1990, un coup de téléphone avertit la maison provinciale que le père a dû être emmené d’urgence à la clinique Saint-Laurent de Rennes. Transporté à Rezé quelques semaines plus tard, il est conduit en urgence à la maison de retraite de Montferrier. Il n’y passera qu’une huitaine de jours : il y meurt le 29 mars 1990.
Le père Le Guen laisse le souvenir d’un homme droit, consciencieux, à l’aspect plutôt froid, ménageant ses paroles qu’il prononçait posément, avec une certaine gravité, mais non sans humour. Homme de cœur, très sensible, il essayait de n’en laisser rien paraître. Missionnaire, il a servi directement l’Afrique pendant un quart de siècle, spécialement dans l’enseignement.
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