Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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Le Père Rogatien MARTINET né le 21 août 1909 à la Chevrolière dans le diocèse de Nantes, France membre de la SMA le 24 juillet 1936 prêtre le 12 décembre 1939 décédé le 9 décembre 1988 |
1939-1941 mobilisé décédé à Montferrier, France, le 9 décembre 1988, |
Le père Rogatien MARTINET (1909 - 1988)
Rogatien Martinet est né le 21 août 1909 à La Chevrolière, dans la région nantaise. Ses parents sont cultivateurs. Rogatien a un frère et trois sœurs.
Après ses études primaires dans sa commune, il reste travailler à la ferme et, dans les années 1930-1931, il effectue son service militaire au 65ème régiment d’infanterie. C’est là, à la caserne, que germe et que s’affirme sa vocation missionnaire. C’est une vocation tardive dont il ne faut pas trop s’étonner : Rogatien appartient à une famille qui a donné plusieurs prêtres au diocèse de Nantes et cela a dû l’aider à réfléchir.
Au retour du service militaire, il prend sa décision et entre à l’école cléricale de Châtillon-sur-Sèvre, près de Mauléon, dans les Deux-Sèvres, pour y faire des études secondaires. Nous sommes en octobre 1931. Rogatien a alors 22 ans. Au bout de trois ans, il fait sa demande d’entrée aux Missions Africaines et, en septembre 1934, il rejoint la maison de Chanly, en Belgique, pour son temps de noviciat et ses études de philosophie. Il prononce son serment d’engagement, le 24 juillet 1936, et entre, quelques mois plus tard, au grand séminaire du "150", à Lyon, pour sa théologie.
En septembre 1939, la guerre éclate et Rogatien est mobilisé. Par un indult spécial, il est ordonné prêtre, à Lyon, le 12 décembre 1939, alors qu’il est toujours sous les drapeaux. Démobilisé en 1940, il revient au séminaire pour sa dernière année d’études.
En juillet 1941, il reçoit sa nomination pour le vicariat apostolique de Sassandra, en Côte-d’Ivoire. Il s’embarque le 7 octobre 1941 et est affecté, dès son arrivée, à Grand-Lahou où il va rester vicaire de 1941 à 1944. Après trois années d’initiation à la vie missionnaire, il assure la responsabilité de la mission d’Oumé, à la suite du père Bidou. Il y reste quelques mois au cours de l’année pastorale 1944-1945, puis il revient comme curé de Grand-Lahou, de 1945 à 1947.
L’année 1947-1948, il la passe à Tabou avec le père Simon-Pierre Cossé, puis il est envoyé à Vavoua pour y ouvrir la mission. A son arrivée, Vavoua, jusque là desservie par Daloa, devient paroisse, et le père Martinet en sera le véritable fondateur. Il va y consacrer plus de 20 années de sa vie missionnaire, jusqu’à son retour définitif en France.
Dès son arrivée en 1948, le père Martinet étudie le pays, fait l’acquisition d’un terrain et y établit une installation de fortune. L’année suivante, il construit, en terre, une maison et une petite église. En 1950, il ouvre une classe, avec 25 élèves, dans une moitié de l’église et loge, provisoirement, son jeune instituteur, dans ce qui doit servir de sacristie. En 1951, il commence à construire, en dur, une grande école et des bâtiments pour loger les instituteurs. En 1952, il couvre, avec des tôles, le toit de sa maison et de l’église et, l’année suivante, celui de l’école. Cette importance accordée à l’école s’explique aisément. A Vavoua, comme dans toutes les missions des environs, l’apostolat auprès des adultes est très difficile et, en instruisant la jeunesse, le père sait qu’il prépare l’évangélisation de demain.
En novembre 1969, le père Martinet tombe malade et il est hospitalisé à Abidjan. En avril 1970, il rentre en France pour se soigner et se reposer, et il passe les mois de mai et juin dans une maison d’accueil en Lozère, à 700 mètres d’altitude. Après un temps en famille, il rejoint la maison de repos des Missions Africaines à La Croix-Valmer. En juin 1971, rétabli, il peut repartir pour Vavoua.
En réalité, la fatigue revient très vite. Quelques mois plus tard, en octobre 1971, démoli physiquement et moralement, il doit rentrer définitivement en France pour rejoindre, de nouveau, la maison de La Croix-Valmer. Volontaire, il va essayer encore de se garder disponible pour faire un peu de ministère. Chaque année, pendant deux ou trois mois, il assure un service d’aumônerie : il est particulièrement présent au Puget, près de Fréjus, chez les sœurs de Menton, en remplacement de monseigneur André Duirat, à Arles.
En octobre 1979, il quitte La Croix-Valmer avec tous ses confrères, pour aller s’installer dans la nouvelle maison de retraite des Missions Africaines à Montferrier. Ses dernières années seront difficiles. N’acceptant pas de vieillir, le père Martinet va se renfermer sur lui-même et ses souvenirs. Il meurt le 9 décembre 1988 à Montferrier, à l’âge de 79 ans.
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